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PESTICIDES
03.05.2012

Un premier pas vers la reconnaissance générale des victimes des pesticides ?

28.04.2012 - SERRES (54).

Dominique Marchal espère que la décision fera jurisprudence : « Je ne me bats pas seulement pour moi, mais pour tous ceux de ma génération qui ont manipulé ces produits phytosanitaires, fongicides, désherbants, insecticides, sans précaution, qu’on n’avait pas mis en garde ou à qui on avait dit qu’ils ne risquaient rien. »

Le tribunal de grande instance (TGI) d’Epinal a condamné l’Etat français à réparer le préjudice subi par Dominique Marchal, un céréalier lorrain victime des pesticides. Ce dernier a développé un cancer causé par l’exposition chronique à une vingtaine de produits.

Cette indemnisation ne doit pas rester reste pas un acte isolé : la Confédération paysanne demande aux pouvoirs publics de faire passer la santé des paysans avant les profits de quelques grosses firmes phyto-pharmaceutiques.

La Confédération paysanne accueille avec satisfaction la décision d’indemnisation d’un agriculteur suite au développement d’un « syndrome myéloprolifératif » dont les pesticides ont été reconnus comme la cause.

Elle réclame cependant que cette indemnisation ne reste pas un acte isolé et demande aux pouvoirs publics de faire enfin des choix courageux qui protègent la santé des paysans avant les profits de quelques grosses firmes phyto-pharmaceutiques.

Le 23 avril dernier, la Commission d’indemnisation des victimes d’infractions (Civi) décidait de faire indemniser un agriculteur. L’exposition chronique aux pesticides de cet agriculteur pendant plus d’une décennie a été reconnue comme étant la cause du « syndrome myéloprolifératif » qu’il a développé.

Comme depuis 20 ans, et au même titre qu’elle a soutenu Paul François dans son combat contre Monsanto, la Confédération paysanne continuera à soutenir tous les combats qui visent la reconnaissance des effets dévastateurs des pesticides sur la santé des paysans et sur celle de leurs proches. L’effet néfaste de ces produits est aujourd’hui largement reconnu et relève d’une question de santé publique. Pourtant, il semblerait que le déni fasse foi au sein du gouvernement qui, par l’intermédiaire de son ministre de l’agriculture, déclare que l’interdiction du Cruiser « est une décision lourde qui a des conséquences très fortes notamment en termes d’emploi ». Au sein de la Confédération paysanne, nous imaginons déjà la catastrophe sanitaire en cours et ses conséquences si rien n’est fait dans le sens de cette interdiction. La réduction de l’utilisation des pesticides de 50 % ne peut être remise en cause sous prétexte de conséquences supposées. A contrario elle doit être encouragée voire accélérée, car la santé des personnes prime sur les intérêts financiers des firmes phyto-pharmaceutiques.

La Confédération paysanne estime qu’il est donc urgent de se battre pour protéger les premières victimes des pesticides et que tout doit être fait pour réduire leur dépendance à des produits reconnus comme toxiques et dangereux pour leur santé.


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