Les néonicotinoïdes, plus faciles à autoriser que la consoude !
Selon leur définition législative, les PNPP* doivent être composées exclusivement d'éléments naturels et être fabriquées à partir d'un procédé non industriel. Chacun.e doit pouvoir les fabriquer sur sa ferme. Cette définition offre une garantie sur leur composition. On ne peut en dire autant des néonicotinoïdes qui doivent rester interdits !
La dangerosité des néonicotinoïdes est reconnue et documentée mais ce sont tous les services ministériels mis à disposition pour élaborer un projet de loi permettant leur ré-autorisation. Inversement, il aura fallu plus de 10 ans et une guerre de l'ortie pour que seules une vingtaine de substances et 148 plantes qui n'ont pas de lien avec la réalité des PNPP* soient aujourd'hui autorisées. Nous essayons d'obtenir autre chose que des tentatives de recul successif et des réponses telles que « la courge, si elle est trop consommée, fait tomber les cheveux » . Or nous n'avons toujours pas avancé et cette situation laisse de nombreuses pratiques dans l'illégalité.
Impliquées dans un projet Ecophyto sur le sujet malgré les blocages institutionnels, la Confédération paysanne et l'Aspro-PNPP* ont pu réaliser à quel point une part importante des paysan.ne.s est disposée à utiliser les PNPP*. Les blocages réguliers des gouvernements pour diffuser ces pratiques laissent facilement transparaître le pouvoir des lobbies qui semblent ne pas accepter que les PNPP* soient du domaine public et donc non brevetables.
Nous demandons l'autorisation pleine et entière des PNPP* immédiatement ! Et quoi qu'il en soit la Confédération paysanne continuera à encourager l'usage de ces préparations, légales ou illégales, et à défendre celles et ceux dont les pratiques seraient mises en cause.