Les paysan.nes mobilisé.es pour exiger des député.es une vraie loi climat
Mobilisation pour une vraie loi climat.
Critiqué par le Haut Conseil pour le Climat, par le Conseil National de la Transition Écologique, par le Conseil d'État, par le CESE, ce texte n'était déjà pas à la hauteur de l'ambition initiale des propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat. Que ce soit sur le transport, le logement, la production, ou la consommation, les mesures sont insuffisantes. Sur l'agriculture et l'alimentation, même constat : trop faible pour lutter contre l'artificialisation des sols, promotion des fausses solutions comme le marché carbone et la compensation, mesure extrêmement pauvre pour réduire la déforestation importée, entre autres.
La Confédération paysanne rappelle que l'agriculture paysanne, par ses pratiques, représente un levier majeur pour atténuer les émissions de gaz à effet de serre du secteur agricole : stockage du carbone dans les prairies, fermes à taille humaine et peu gourmandes en énergie, usage limité d'intrants, autonomie des paysan·ne·s, alimentation de qualité. Une PAC* favorable à l'emploi paysan est aussi un moyen activable par le gouvernement avec la réforme en cours : aide forfaitaire aux petites fermes, plafonnement, revalorisation du paiement redistributif… La signature d'accords de libre échange par la France et l'Europe, nocifs pour le climat et pour les paysan·ne·s du monde, n'est pas non plus acceptable. Autant de messages que la Confédération paysanne a placardés sur les panneaux publicitaires énergivores à travers le pays.
« Pas de réponse aux défis climatiques sans des paysannes et des paysans nombreux, protégés, rémunérés et reconnus : nous avons besoin de politiques publiques fortes, ambitieuses qui contraignent le néolibéralisme », a déclaré Nicolas Girod, porte-parole national à l'arrivée de la marche parisienne.
Pour défendre cette agriculture, il est nécessaire de défendre le revenu paysan, protéger et mieux répartir le foncier, et valoriser les pratiques vertueuses, à travers des aides, ainsi que les produits de qualité notamment via la commande publique et la mise en place d'une Sécurité Sociale de l'Alimentation.