Non à la privatisation de nos semences et de nos animaux !
Cette loi est une véritable provocation ! En généralisant la Contribution Volontaire Obligatoire aujourd'hui limitée au blé tendre, elle vise particulièrement les éleveurs qui destinent leurs cultures à l'alimentation de leurs animaux. Déjà touchés de plein fouet par la crise, ils devront en plus enrichir les multinationales semencières qui affichent déjà des bénéfices indécents !
Contrairement à ce qui a été souvent mis en avant, cette loi ne constitue pas non plus un rempart contre les brevets. Au contraire, elle donne la possibilité de combiner brevet et COV* et permet encore plus de spéculation! Au lieu de reconnaître les semences paysannes afin d'aller dans le sens de la souveraineté alimentaire, du changement climatique et de l'agroécologie.
Par ailleurs, la Confédération paysanne s'insurge contre le projet de certification de la voie mâle, qui aboutira à la restriction de l'autonomie des éleveurs dans le choix de leurs reproducteurs et donc de la sélection de leurs troupeaux !
Dans le végétal comme dans l'animal, la Confédération paysanne dénonce la confiscation du vivant par des firmes privées et se bat pour les droits des agriculteurs et des éleveurs d'utiliser et de sélectionner librement leurs semences et leurs animaux reproducteurs. La Confédération paysanne poursuivra sa lutte au sein du collectif « Semons la biodiversité » pour stopper la privatisation du vivant ! Elle demande notamment que le débat parlementaire sur la question des COV* soit rouvert.