Sans abattoir de proximité : l’élevage paysan va disparaître

La Confédération paysanne a interpellé ce jour, par courrier, les candidat.es aux élections législatives et les élus régionaux et départementaux sur l'importance de l'abattage de proximité pour l'élevage paysan.
Alors qu'un mouvement de fond pour un meilleur ancrage de l'alimentation dans les territoires semble se dessiner d'année en année, les politiques publiques peinent encore à favoriser la préservation du tissu d'abattoirs en place – et l'accompagnement de nouveaux projets d'abattage au service du territoire. Pourtant, sans abattoir de proximité, la pratique de l'élevage paysan n'est plus possible.
La France ne compte plus que 234 abattoirs en France, contre 3 500 en Allemagne, 3 200 en Autriche ou encore 1 600 en Italie. La disparition progressive des abattoirs engendre une concentration de l'abattage dans des unités de plus en plus industrielles et déshumanisées, mais aussi un allongement du temps de transport des animaux et un temps de travail supplémentaire conséquent pour les paysan·nes qui doivent y acheminer leurs bêtes.
Pour inverser la tendance, la Confédération paysanne a des propositions. Après avoir porté et obtenu l'inscription dans la loi Egalim [1] d'une expérimentation d'abattoirs mobiles pour 4 ans, la Confédération paysanne soutient et accompagne une trentaine de projets d'abattoirs de proximité de tous types portés par des collectifs d'éleveur·euses.
Dans un an, l'expérimentation issue de la loi Egalim prendra fin. Plus que jamais, nous avons besoin des élu·es de notre territoire pour nous aider à relocaliser nos outils de production et de transformation. Il en va de la survie de l'élevage paysan !