Tuberculose bovine : vives inquiétudes pour la campagne de prophylaxie
Le maintien du statut « indemne » de la France vis-à-vis de la tuberculose bovine étant nécessaire aux objectifs d'exportation, la gestion de cette maladie par l'Etat ne prend pas en compte les réalités paysannes du terrain. Tous les ans, elle occasionne son lot de dégâts : heures passées à la contention pour la prophylaxie ou à la reconnaissance des indemnisations, animaux abattus pour rien, fermes détruites par un abattage total...
Alors que débute la campagne de dépistage, la Confédération paysanne propose de :
- Sortir progressivement de l'objectif européen d'éradication totale de la tuberculose bovine. De ce postulat utopique découlent des contrôles et des protocoles d'une rigueur insupportable pour les éleveurs et les éleveuses. Nous avons besoin de maintenir un taux de prévalence faible mais supprimer la tuberculose est illusoire !
- Accélérer la recherche sur des prophylaxies plus efficaces de la tuberculose bovine, mais aussi sur la rémanence de la maladie dans plusieurs zones.
- Eviter les abattages inutiles, en adaptant les protocoles d'abattage partiel aux contraintes des élevages et en donnant la possibilité à tous les éleveurs et éleveuses de réaliser gratuitement une contre-analyse sur les animaux dont le test de prophylaxie a été « positif » ou « douteux ». Actuellement, moins de 5% des animaux abattus sur ordre sanitaire sont effectivement infectés par la tuberculose bovine !
- Mettre en place un service public d'abattage des animaux abattus sur ordre de l'administration, pour mettre fin aux pratiques douteuses de l'aval de la filière (achat des animaux à prix modique pour capter l'essentiel des indemnisations publiques, risque de diffusion de la maladie...).
- Renforcer la surveillance de la tuberculose dans la faune sauvage.



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