Viande de mouton interdite : encore Spanghero !
Cette fois, la fraude n'est pas que commerciale, elle est aussi sanitaire puisque cette viande de mouton est interdite car séparée mécaniquement en raclant l'os ce qui peut laisser passer des éclats porteurs éventuellement d'infections. Mais pour Barthélémy Aguerre, le patron de Spanghero, il n'y a là « rien de grave ». Pourtant, cette affaire jette une nouvelle fois le discrédit sur les éleveurs qui travaillent avec Lur Berri, met en danger les employés de l'entreprise, et nie encore les inquiétudes des consommateurs qui ne savent plus qui croire à l'heure de s'alimenter.
Les découvertes de fraudes doivent cesser de s'accumuler comme c'est le cas depuis plusieurs semaines. Cette affaire de viande de mouton interdite démontre l'importance des contrôles publics dans l'agro-industrie. C'est à l'Etat de prendre ses responsabilités. Il faut mettre fin à l'opacité de la filière aussi en favorisant une relocalisation qui devrait être la base de fonctionnement de la coopérative qu'est Lur Berri. En cette période où l'importation de moutons fait baisser les prix de façon catastrophique, il n'y a qu'en raccourcissant les circuits de commercialisation que les éleveurs pourront espérer percevoir un revenu décent pour leur travail. C'est aussi la condition pour que les consommateurs puissent à nouveau s'alimenter sans trembler devant leur assiette.