« Sauvons l’élevage » : Enfin les premières mesures
Sur les 40 millions destinés aux éleveurs de bovins, le mode de distribution est globalement satisfaisant. En effet, l'abaissement du seuil, comme le demandait la Confédération paysanne, pour la partie engraissement de 50 à 20 jeunes bovins, et le plafonnement, de fait, de l'aide à consommation de l'enveloppe, permet une redistribution plus équilibrée et moins discriminante pour l'ensemble des éleveurs. Il en est de même pour le plafonnement à 100 000 litres pour les laitiers.
Ces aides sont, par ailleurs, ciblés en direction des nouveaux installés et des récents investisseurs. Si le soutien aux jeunes nous apparaît indispensable, le ciblage sur les récents investisseurs porte le risque d'un financement de l'agrandissement et de la restructuration, ce qui ne va pas dans le sens de la pérennisation d'un modèle d'élevage à taille humaine.
Enfin, il est scandaleux d'oublier les éleveurs d'ovins, car c'est laisser les plus fragiles sur le bord de la route. Dans le secteur de l'élevage, ce sont eux qui ont les revenus les plus faibles. Il est grand temps de s'en préoccuper.
La Confédération paysanne, même en voyant ses propositions avancer, ne peut donc se satisfaire complètement de cette annonce avec ses oublis et son enveloppe trop faible. Pour réellement sauver l'élevage et ses éleveurs, une réorientation massive des aides est nécessaire. Nous attendons que le ministre de l'Agriculture œuvre dans ce sens lors des prochains arbitrages sur l'adoption de la réforme de la PAC*.