L’intérêt du puçage remis en question

La France fait partie des grands pays producteurs en petits ruminants. Cependant, 50% du cheptel est composé de troupeaux de moins de 100 animaux. Selon ce rapport, pour ces éleveurs qui ont toutes les difficultés à dégager un revenu décent, le coût d'installation et de lecture de ces puces est un luxe. Ils n'ont donc, ni les moyens, ni intérêt à s'engager dans cette démarche d'identification électronique.
Les boucles et tatouages utilisés auparavant garantissaient déjà une traçabilité tout à fait fiable. Ils sont toujours en vigueur dans des pays comme l'Autriche où aucun problème n'est relevé. Par ailleurs, l'identification électronique mise en place depuis des années pour les chevaux, a montré qu'elle n'empêchait absolument pas les arnaques de haut vol.
De fait, ces obligations favorisent essentiellement l'hégémonie des industries périphériques à l'agriculture, et la disparition des petits éleveurs.
Lors de sa venue à la Ferme à Paris, une brebis non-pucée a été présentée au ministre de l'Agriculture…. et il a déclaré que la traçabilité était assurée. En 2008, alors député européen, il signait un rapport mettant en cause l'identification électronique. Le temps est venu de la cohérence. Il faut dès à présent abandonner les contrôles et les sanctions financières en cours qui pénalisent les éleveurs et rendre le puçage électronique facultatif.