Réforme de la PAC : Donner enfin le premier rôle à l’emploi et aux territoires
La convergence doit absolument être de 100% en 2019. C'est la condition sine qua non d'une PAC* plus juste et équitable qui contribue à rééquilibrer les revenus. Cette redistribution doit s'accompagner d'un plafonnement des aides. En parallèle, la surprime aux premiers hectares (à priori 50 dans le cadre des négociations) est indispensable et doit être la plus forte possible. Les petites fermes doivent aussi être reconnues et soutenues avec une aide la plus élevée possible dans le 1er pilier et des mesures spécifiques dans le 2nd pilier.
Pour une PAC* plus juste, il faut aussi un couplage fort des aides (en l'occurrence 15% possibles), en direction des productions fragilisées. C'est dans ce cadre que les élevages les plus en difficulté, via la prime au maintien des troupeaux de ruminants (PMTR*), ainsi que les fruits et légumes, doivent être soutenus. Par ailleurs, les 2% de couplage alloués aux cultures de protéines doivent être ciblés sur les légumineuses qui assurent l'autonomie des fermes.
Au-delà des quatre scénarios présentés par le ministre de l'Agriculture, il faut donc entrer dans le détail des mesures pour que cette réforme change réellement les choses pour les paysans. Stéphane Le Foll doit avoir l'ambition de bousculer l'ordre établi de la société agricole pour aller dans le sens de l'équité, et donc de l'emploi et de la vie des territoires.