Action des Faucheurs : Alerte sur les plantes mutées, ces OGM trop discrets
En effet, il s'agit de deux techniques qualifiées l'une et l'autre d'OGM par la législation européenne. Elles permettent toutes les deux la confiscation des semences par des brevets. Le fait que la mutagénèse ait été exclue des obligations d'autorisation, d'évaluation et d'étiquetage auxquelles sont soumis les OGM ne repose sur aucune réalité scientifique.
Les colzas mutés commercialisés par Lorca sont faits pour résister aux mêmes herbicides que les tournesols et les maïs mutés, ou que le blé, conduisant à l'accélération de l'apparition de « mauvaises herbes » tolérantes, et donc à utiliser toujours plus de produits. Ces herbicides toxiques pour l'homme et l'environnement se retrouvent dans les sols, l'eau potable et les aliments, avec les conséquences que cela peut avoir sur la santé, les pollinisateurs et l'environnement en général. Par ailleurs, les espèces proches (famille des choux et des ravenelles) risquent d'être contaminées et de devenir à leur tour des plantes brevetées.
Alors que Monsanto a annoncé qu'il ne commercialiserait plus de semences OGM en Europe (une fois le MON810 effectivement interdit), les semenciers en profitent pour disséminer discrètement ces nouvelles créations génétiques dans nos champs et nos assiettes. Nous ne pouvons croire que le ministre de l'Agriculture n'a pas connaissance des dangers de ces plantes mutées. Leur tolérance aux herbicides est contradictoire avec les objectifs de diminution des pesticides et de transition écologique auxquels il s'est engagé. Elles doivent être immédiatement interdites et retirées du marché.