Loi d’avenir : La porte de l’accès au métier s’entrouvre enfin
La prise en compte du temps de travail aura pour première conséquence de permettre aux activités telles que la transformation et la commercialisation de produits issus de la ferme, mais aussi les activités d'accueil, d'être valorisées au titre du statut social, élargissant ainsi les possibilités d'accès officiel au métier.
Cependant, cette réforme doit être accompagnée d'une révision du montant des prélèvements sociaux de base. En effet, les assiettes minimales sont aujourd'hui trop élevées pour nombre de nouveaux arrivants, alors que certains bénéficient de prélèvements plafonnés malgré leurs hauts revenus. Il faut donc absolument ouvrir le chantier de la capacité contributive.
En outre, l'exonération progressive de cotisations sociales pour se lancer en agriculture n'est appliquée qu' « aux moins de 40 ans ». Il n'y a, là aussi, aucune reconnaissance de la diversité des parcours professionnels, de l'âge plus avancé des nouveaux candidats et, plus ironique encore, des reports successifs de l'âge légal de la retraite. Il est temps de considérer les « nouveaux arrivants » et non plus les « jeunes installés ».
S'il contient effectivement une avancée indispensable, le texte doit donc être complété pour que la mesure ait un réel impact. Il s'agit là de faire le choix de la création d'emploi en agriculture. Cet objectif est aujourd'hui central dans les discours. Il doit l'être dans les actes.