Les paysans de la Conf’ démontent les bâtiments illégaux des 1000 vaches
Les militants de la Conf' occupent le chantier
Des bâtiments plus grands, plus hauts, déplacés… Le sentiment d'impunité de Michel Ramery semble être sans limites. Une absence de réaction aujourd'hui démontrerait clairement le choix fait par le gouvernement : celui des nantis qui s'enrichissent sur le dos des paysans. L'association de riverains Novissen a déposé un référé pour que la demande de permis modificatif ne soit pas acceptée. La Confédération paysanne soutien cette démarche. Au-delà, si Michel Ramery se croit tout permis grâce à ses amitiés politiques, il doit comprendre qu'il fait erreur. L'Etat, comme l'a promis le sous-préfet d'Abbeville, doit faire respecter la loi : stopper le chantier et détruire les bâtiments non conformes.
Dans un second temps, les sénateurs et les députés qui étudient en ce moment la Loi d'avenir pour l'agriculture, devront intégrer dans le texte un encadrement strict des montages sociétaires qui permettent à certains de s'agrandir aux dépends des paysans fiers de leur métier et qui doivent pouvoir en vivre.
La ferme-usine des 1000 vaches est un symbole. Stopper ce projet ne peut être qu'une première étape. L'Etat doit prendre ses responsabilités pour donner un avenir aux paysans, pour que les territoires ruraux retrouvent leur dynamisme, pour que l'environnement soit respecté, pour que les consommateurs aient accès à une alimentation de qualité. L'industrialisation de l'agriculture est peut-être le moyen de retrouver quelques fractions de points de croissance, mais elle détruira tout sur son passage.