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BOVINS VIANDE
16.12.2014

PAC et Viande bovine : la sentence est lourde !

Durant les négociations de l'application française de la PAC* 2015-2020, la Confédération paysanne n'a jamais cessé d'alerter sur les conséquences dramatiques des arbitrages sur les éleveurs de bovins viande. Une récente étude d'impact de l'Institut de l'Elevage vient confirmer qu'une grande partie des élevages allaitants va être mise en difficulté par cette réforme de la PAC*, notamment du fait de l'exclusion des génisses des animaux éligibles à l'aide à la vache allaitante et de la mise en place du seuil des 10 vaches.

Les systèmes naisseurs-engraisseurs sont les grands perdants du fait de la convergence et de l'abandon de la prise en compte des génisses pour l'aide à la vache allaitante. Des systèmes herbagers, économes et autonomes, encensés par le projet agro-écologique se retrouvent pénalisés, comme la majorité des systèmes allaitants hors zone défavorisée.

Ces impacts étaient pourtant connus avant les décisions nationales prises par les acteurs de la cogestion FNB*/FNSEA* et ministère de l'Agriculture. La réorientation des aides vers l'élevage annoncée par le gouvernement n'a été qu'un leurre, malgré les alertes de la Confédération paysanne. C'est plutôt une politique d'exclusion en faveur des élevages spécialisés de grande taille qui a été mise en place : l'étude de l'IDELE montre que les élevages spécialisés et de grande taille s'en sortiront en général mieux que les élevages diversifiés.

La production allaitante, qui dégage un faible revenu (de l'ordre de 14 500 € prévu en 2014), est basée sur un cycle de production long, et nécessite donc une visibilité des aides publiques. Pourquoi instaurer une progressivité pour la convergence des DPB ou la surprime des 52 premiers hectares et ne pas le faire pour l'aide à la vache allaitante ?

Pour limiter la casse, nous demandons :

  • une mise en place progressive de l'exclusion des génisses.
  • de considérer comme prioritaires pour l'accès à la réserve pour l'aide à la vache allaitante : les éleveurs ayant moins de 10 vaches allaitantes en 2013, année servant de référence ainsi que les éleveurs qui primaient un important taux de génisses avant 2015.

Le signal donné est celui de l'augmentation du nombre de vaches allaitantes et de l'intensification de l'engraissement dans des ateliers plus ou moins hors-sol au détriment de l'engraissement de génisses herbagères.

L'incohérence des décisions sur l'aide à la vache allaitante est frappante : exclusion des génisses, instauration du seuil de 10 vaches allaitantes, montant sur les 50 premières vaches insuffisant, plafond beaucoup trop élevé…

Quid du maintien de l'engraissement sur la ferme ? Quid du soutien au renouvellement du cheptel ? Quid de l'évolution du prix du broutard avec ce système de primes ? Quid de l'emploi dans les élevages et dans les abattoirs, privés d'animaux engraissés en France ?

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