Pesticides : Le Sénat grand protecteur des néonicotinoïdes
Les acrobaties verbales dont les sénateurs ont pu faire preuve en séance ne parviennent pas à dissimuler la réalité. La chambre haute se place aux côtés de l'Union de l'Industrie de la Protection des Plantes et de ses relais au sommet de la FNSEA* pour défendre un modèle agricole productiviste intenable contre l'intérêt général. Santé des paysans, effets des perturbateurs endocriniens sur les jeunes enfants, disparition des pollinisateurs, ne sont donc pas leurs problèmes. Cette inconscience est une suite logique des politiques qui laissent des productions, comme les fruits et légumes, sans aides de la PAC*, livrées à une concurrence injuste et insupportable où, peu importe la manière, il faut toujours produire plus.
La Confédération paysanne demande d'urgence la suspension de ces insecticides. Mais cela implique une démarche forte de nos gouvernants : ils doivent avoir le courage politique de faire le choix d'une agriculture respectueuse des hommes et de son environnement, contre la pression des lobbies de l'agriculture industrielle.