CETA : la conf’ dénonce un traité destructeur pour l’agriculture
Dans ce rapport, la commission chargée d'évaluer les conséquences sanitaires et environnementales du CETA avait noté que ce traité ne fournit pas des conditions favorables aux objectifs de la transition agricole. Plus grave, il indiquait des risques pour les élevages bovins allaitants, déjà en difficultés depuis plusieurs années.
Le président Macron n'a manifestement pas tenu compte de ces éléments alarmants, et a donc pris la décision de fragiliser encore un peu plus la situation des éleveuses et des éleveurs qui risquent d'être durement atteint-es par la concurrence avec la production canadienne, loin d'être soumise aux mêmes règles puisqu'autorisant l'utilisation d'antibiotiques comme hormones de croissance et de farines animales, pratiques interdites en France.
Il est temps d'oser en finir avec ce modèle économique de libre-échange qui nuit aux paysannes et paysans, comme aux citoyennes et citoyens, et dont les conséquences environnementales sont désastreuses. Les Etats Généraux de l'Alimentation montrent tous les jours que l'on a impérativement besoin de construire un nouveau modèle basé sur la recherche de la qualité et sur la relocalisation de productions créatrices d'emploi. L'entrée en vigueur du CETA va exactement dans le sens opposé, et la Confédération paysanne continuera de dénoncer ce traité destructeur, et de proposer et défendre un autre modèle pour les paysan-nes et les citoyen-nes.