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OGM
25.06.2018

Colza Clearfield : BASF doit cesser de tromper les paysans

La Confédération paysanne a mené ce matin une action dans les locaux de BASF-Agro à Ecully, près de Lyon, pour dénoncer la commercialisation des colzas Clearfield. Depuis une dizaine d'années, BASF développe des variétés de colza sous brevet Clearfield. Elles ont été rendues tolérantes à un herbicide par mutagenèse, une technique définie comme OGM par la directive 2001-18, mais exclue des règles d'évaluation, de traçabilité et d'étiquetage. Comme les variétés de tournesol Clearfield et Expressun, ce sont des OGM cachés qui colonisent nos champs.

Mais pour obtenir les colzas Clearfield, plusieurs modifications successives sont provoquées en laboratoire, et l'une d'elles en particulier est réalisée par une technique OGM non exemptée : la multiplication de microspores. Cette manipulation génétique consiste à produire des plants de colza issu uniquement de cellules de grains de pollen, sans fécondation d'aucune fleur. Ce type de clones de lignées mâles sans croisement sexuel n'existe pas dans la nature, il s'agit sans contestation possible d'OGM.

BASF aurait donc dû, pour respecter la loi, avant toute commercialisation de ces semences, faire une demande d'autorisation de dissémination en plein champ et donc les soumettre à une évaluation, un suivi, et un étiquetage comme OGM.

Alors que la Cour de Justice de l'Union Européenne doit se prononcer le 25 juillet prochain suite à notre recours en Conseil d'État, nous voulons pointer l'absence de transparence de BASF qui impose en catimini ses OGM, au mépris de l'environnement et des droits des paysan-ne-s et des consommatrices et consommateurs.

Nous ne sommes pas dupes : si BASF refuse la transparence, c'est aussi pour que la porte soit ouverte au moment de l'arrivée de plantes et d'animaux issus de nouvelles technologies OGM, et des brevets scélérats qui les accompagnent.

Nous devons savoir ce qui se cache dans les sacs de semences. L'industrie semencière doit indiquer quels modes d'obtention elle utilise pour chaque variété et quels brevets couvrent ces semences.


En téléchargement :

    Réaction propos BASF du 26 juin 2018
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