Congé maternité : une avancée qui doit s’accompagner d’un accès privilégié au remplacement
Guide édité par la Confédération paysanne.
Avec l'allongement de la durée du congé maternité de 2 à 8 semaines minimum, le droit des paysannes s'aligne enfin sur celui des salariées et les paysannes se voient ainsi mieux protégées pendant cette période où le travail peut être à risque.
Cependant, cet allongement doit aller de pair avec la possibilité de bénéficier d'un congé maternité qui permette effectivement d'être protégée. La mise en place d'une indemnité journalière forfaitaire à hauteur de 55,51 euros pour celles qui n'arriveraient pas à accéder au service de remplacement ou à l'embauche directe d'un.e salarié.e peut-être une solution. Mais ce montant ne viendra pas compenser le manque à gagner dû à l'arrêt du travail. Nous craignons donc, dans les faits, une poursuite du travail alors même que l'accès à ce droit est conditionné à une cessation totale de l'activité.
Jusqu'à présent, à peine 60% des paysannes pouvant prétendre au congé maternité bénéficiaient de l'allocation de remplacement. Nous demandons que la MSA* déploie l'information et l'accompagnement nécessaire sur le terrain afin que toutes les femmes puissent accéder à l'allocation de remplacement de manière prioritaire. Ce taux d'accès doit augmenter et non constituer un palier entre remplacement et indemnité journalière. C'est le chantier à mener en urgence, car seul l'accès effectif au remplacement permettra une meilleure protection des femmes.
En téléchargement :
Le congé marternité en agriculture