Serres chauffées : le Comité National de l’AB doit dire non à l’OPA de l’agro-industrie sur la bio !
Avec opportunisme, la FNSEA* s'auto-proclame en « défenseur de l'agriculture biologique », alors même que sa Présidente demande régulièrement la fin des aides au maintien à la bio auprès du Ministère.
Travestir la vérité en faisant de la tomate « un fruit de printemps » et aller ainsi à l'encontre d'un des principes de l'agriculture biologique - à savoir le respect de la saisonnalité des fruits et légumes - témoigne aussi de la voracité d'une agro-industrie qui souhaite faire main basse sur un secteur, après n'avoir eu de cesse de le stigmatiser.
Quant à la question de la concurrence des productions, argument invoqué par les « pro chauffage », la Confédération paysanne propose elle, depuis plusieurs mois, la mise en place de prix minimum d'entrée sur les fruits et légumes importés, afin d'agir sur les distorsions de concurrence dans la filière. Car notre priorité est bien de redonner du revenu et de l'autonomie à l'ensemble des paysannes et paysans et non d'opérer une OPA sur la bio, considérée comme un nouveau « marché » de masse à conquérir.
La bio ne réussira pas à se déployer sans se poser des limites sociales, environnementales et énergétiques. C'est à ce prix qu'elle continuera à être reconnue et plébiscitée par nos concitoyen-nes : les supposées contraintes d'alors deviendront rapidement des atouts permettant différenciation et rémunération.
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Nos propositions pour les paysanne et paysans