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Soutiens

Communiqués de soutien aux militants de la Conf', contre les 1000 vaches.

 

DECLARATION DE SOUTIEN A LA CONFEDERATION PAYSANNE PROCES 1000 VACHES - 28 octobre 2014

Le 28 octobre 2014, neuf militants de la Confédération paysanne sont convoqués devant le tribunal d'Amiens. Leur crime ? Avoir réalisé un tag géant et avoir démonté quelques engins de chantier et une salle de traite. Mais ce n'est pas le plus grave. Ce qui les conduit aujourd'hui devant les juges, c'est de s'en être pris à l'usine des 1000 vaches, d'avoir refusé l'industrialisation de l'agriculture, d'avoir choisi l'action plutôt que de se résigner à disparaître.
 

Le nombre de paysans est en chute libre. La modernisation, qui a d'abord permis d'améliorer les conditions de travail, a conduit à une industrialisation de l'agriculture qui détruit progressivement le secteur. Il n'est plus question de sélectionner des semences à la ferme. Les industriels font la loi et nous imposent leurs OGM. Impossible aussi de gérer un troupeau avec le savoir-faire de l'éleveur, le puçage électronique des petits ruminants est obligatoire. Quant aux produits transformés sur la ferme, la multiplication des normes sanitaires a fait place nette pour les produits industriels.

Ce ne sont là que des traits saillants d'un mouvement poussé par les politiques agricoles. La PAC** continue à soutenir l'agrandissement et à exclure les plus petits. La Loi d'avenir agricole, votée en septembre, ne fait rien pour protéger les paysans. La fin des quotas laitiers encouragera une explosion de la production face à laquelle beaucoup ne tiendront pas le coup. De toutes parts, on appelle les paysans à augmenter les volumes, à réduire les coûts. On fait semblant d'oublier ce qu'est une crise de surproduction.

La ferme-usine des 1000 vaches est le symbole de cette folie. 9 millions de litres de lait, vendus à 250 euros la tonne alors que les éleveurs s'en sortent à peine avec 350 euros. Le lait devenu sous-produit du lisier qui vient alimenter un méthaniseur géant. Un projet dont la rentabilité ne tient qu'à la production d'énergie subventionnée.

Les paysans doivent-ils regarder leur métier disparaître sans rien faire ? Il était temps de lancer l'alerte, de crier l'urgence de réagir si nous voulons continuer à voir des paysans dans les campagnes.

La Confédération paysanne a donc pris ses responsabilités en allant, par trois fois, sur le chantier de l'usine des 1000 vaches. Le risque était grand, bien sûr, de se retrouver devant un juge. Mais que signifie ce risque face à celui de leur disparition ?

Aujourd'hui, cette action légitime est criminalisée. La Confédération paysanne est allée à l'encontre de la volonté de nos gouvernants qui pensent en cours de bourse et en balance commerciale. Des militants qui dérangent et la répression syndicale se met en marche. En face, le promoteur des 1000 vaches, Michel Ramery, a installé ses vaches, en toute impunité, malgré les irrégularités flagrantes et les méthodes d'intimidation dignes de films de gangsters. Le deux poids deux mesures est évident.

Le fossoyeur des paysans, 369e fortune de France, a donc bien plus de soutien que n'en ont quelques centaines de milliers de paysans. Et qu'importe que les fermes disparaissent du paysage, que la désertification des campagnes se poursuive, que le chômage continue d'augmenter, que nous n'ayons plus qu'une alimentation standardisée, pourvu que la finance continue à s'engraisser.

Dans ce système, il n'y a pas place pour la contestation. En agriculture comme ailleurs, il n'y a jamais rien d'exagéré quand il s'agit de protéger certains intérêts.

L'avenir de l'agriculture nous concerne tous !
Nous sommes solidaires des militants de la Confédération paysanne.
Nous réclamons leur relaxe !

 

Signataires : Brigitte Allain (députée, ancienne porte-parole de la Conf'), Emmanuel Antoine (MINGA), Didier Aubé (Solidaires), Clémentine Autain (Ensemble), Geneviève Azam (Attac), Romain Balandier (Fadear), Julien Bayou (EELV), Gilles Bazin (agronome), Olivier Besancenot (NPA), Simon Besnard (MRJC), Walter Bessan (citoyen résistant), Eric Beynel (Solidaires), Martine Billard (Parti de gauche), Christian Boisgontier (ancien porte-parole de la Conf'), Nathalie Bonnet (Sud rail), Christophe Bonneuil (chercheur au CNRS**), José Bové (député européen, ancien porte-parole de la Conf'), Bob Brac (BEDE), Jean Marc Bureau (FNCIVAM), Alain Cambi (Sud Rail), Jacques Caplat (Agir pour l'environnement), Philippe Catinaud (Réseau Semences Paysannes), André Chassaigne (PCF), Samuel Churin (Coordination des intermittents et précaires), Philippe Collin (ancien porte-parole de la Conf'), Patrick Cosnet (ancien agriculteur, comédien, créateur de la cie Cosnet), Cécile Cukierman (Sénatrice de la Loire, Conseillère régionale), Etienne Davodeau (dessinateur), Karima Delli (EELV), Gaby Dewalle (ancien porte-parole de la Conf'), François Dufour (Vice-Président à l'agriculture de la région Basse-Normandie, ancien porte-parole de la Conf'), Marc Dufumier (agronome), Nicolas Duntze (ancien porte-parole de la Conf'), Gérard Durand (ancien porte-parole de la Conf'), Julien Durand (Acipa / NDDL), Echanges et Partenariats/IPAM, Gérard Eripret (Amis de la Terre), Jean-Baptiste Eyraud (DAL), Gérard FIQUET (Solidarité Paysans), Bruno Gaccio (Nouvelle Donne), Jean Gadrey (économiste), Nicolas Galepides (Sud PTT), Susan George (Attac), Cécile Gondard-Lalanne (Solidaires), Alain Goutal (dessinateur), Bernadette Groison (Fsu), Iban Grossier (Bizi), Benny Haerlin (Save Our Seeds, Berlin, Germany), Régis Hochart (ancien porte-parole de la Conf'), Frédéric Jacquemart (GIET), Christian Jacquiau (économiste), Frantz Jénot (AFIP), Jean-François Julliard (Greenpeace), Antoinette et Georges Kappenstein (Frères des Hommes), Michel Kfoury (Novissen), Kris (scénariste BD), Joël Labbé (sénateur du Morbihan), Frédérique Landas (CGT Somme), Martine Laplante (Amis de la terre), Pierre Larrouturou (Nouvelle Donne), Pierre Laurent (PCF), Alain Le Breton (Association des Amis de l'Accueil Paysan), Guy Le Fur (ancien porte-parole de la Conf'), Patrick Le Hyaric (député au Parlement européen, Vice président du groupe de la gauche unitaire européenne, directeur de l'Humanité), Philippe Légé (Economistes Atterrés), Gilles Lemaire (Attac), Richard Le Masson (Fédération Nationale Accueil Paysan), Hervé Le Meur (OGM Dangers), Corinne Lepage (Cap 21), René Louail (Conseiller régional, ancien porte-parole de la Conf'), Yves Manguy (ancien porte-parole de la Conf'), Françoise Martres (Syndicat de la magistrature), Xavier Mathieu (Syndicaliste Conti), Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche), Luc Michelon et Yves Altazin (Frères des Hommes), Fabien Milin (Sud Douanes), Paul Molac (député du Morbihan), Jean Mouzat (Modef**), Serge Muller (Amis de la Conf'), Albert Ody (Peuples Solidaires), Gilles Piquet-Pellorce (Biocoop), Jocelyne Porcher (Directrice de recherches), Gerard Riffard (Anticyclone), Marie-Monique Robin (journaliste), Claude ROGER (AVSF), Christian Rouaud (réalisateur), Irmi Salzer (Oebv-Via Campesina Austria), Jean-Emile Sanchez (ancien porte-parole de la Conf'), Bernard Schmitt (MABD), Nicolas Sersiron (CADTM France), Denis Sieffert (journaliste), Pablo Solon (Focus on the global south), Claude Taleb (vice-président de la Région Haute-Normandie chargé de l'agriculture), Jacques Testart (scientifique), Thierry Thevenin (Les simples), Aurélie Trouvé (Attac), Hanny Van Geel (Coordination européenne Via Campesina), François Veillerette (conseiller régional de Picardie, Générations Futures), Patrice Vidieu (ancien porte-parole de la Conf'), Dominique Voynet (ancienne ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement), Amélie CANONNE (AITEC), Valérie ROSENWALD (Terre de liens), Pierre-Henri GOUYON (Professeur Muséum National d'Histoire Naturelle, AgroParisTech, ENS, Sciences Po), Geoffroy RAOUT (Fédération Nature & Progrès), Bérangère STORUP (Fondation Sciences Citoyennes), Bas VAN ZUIJLEN (Chrétiens du Monde Rural), Jyoti Fernandes (Land Workers Alliance), Unai Aranguren et MariCarmen García (La Via Campesina - Mouvement Paysan International), Olivier LEBERQUIER (Délégué syndical CGT FRALIB), Léo Coutellec (MIRAMAP), Bio Consom'acteurs

Sud Recherche EPST

Soutien aux inculpé/es d'Amiens, le procès de l'industrialisation de l'agriculture

Les poursuites judiciaires demeurent l'arme favorite des gouvernements successifs, face à l'action syndicale menée contre le modèle productiviste. La Confédération Paysanne en fait une nouvelle fois l'expérience, avec 9 militant/es inculpé/es suite aux actions non-violentes de démontage menées contre la ferme dite des « 1000 vaches ». Tandis que des interventions violentes et autrement plus destructrices restent sans suite !

Nous soutenons la mobilisation nationale engagée par la Confédération Paysanne pour que leur convocation au tribunal d'Amiens, ce mardi 28 octobre, soit aussi l'occasion de faire le procès de l'industrialisation de l'agriculture. Le ministre concerné, Stéphane Le Foll, prétend que ce n'est pas le modèle qu'il défend, mais déclare ne pas pouvoir empêcher cette construction. Il s'agit d'une nouvelle étape vers une agriculture outrancièrement productiviste. Comme si les dégâts environnementaux et sociaux, des filières intensives avicole et porcine n'exigeaient aucun changement de politique.

Nous portons cette exigence dans notre milieu de travail, afin que l'INRA dégage les moyens nécessaires au développement de recherches autour de modes de production alternatifs enjeu crucial pour l'avenir et la sauvegarde de l'emploi, que le gouvernement dit considérer comme son objectif prioritaire. Les débats difficiles autour des OGM en plein champ, de l'agroécologie, et de l'agriculture biologique soulignent qu'il y a encore des grandes marges de progression dans les choix de la direction de l'INRA !

http://www.sud-recherche.org/SPIPprod/spip.php?article2058

 
Solidaires

Mardi, 28 octobre, 9 militant-e-s sont convoqués devant le tribunal d'Amiens suite aux actions menées sur le site de l'usine des 1000 vaches, projet emblématique de l'agro-­industrie et dont la destination principale est de produire de l'énergie par méthanisation et accessoirement du lait.
Les militant-­e-­s comparaissent pour dégradation en réunion, incitation à la dégradation en réunion, vol, recel, ou encore refus de prélèvement ADN.
L'action de ces militant-­e-s s'inscrit dans la campagne que la Confédération Paysanne mènent contre ce site qui mêle mépris de la souffrance animale et soutien à l'agro-­business contre le monde paysan.
L'union syndicale Solidaires appelle à venir massivement soutenir ces militant-e-s et participera au procès des fossoyeurs de l'agriculture paysanne qu'organise la confédération Paysanne devant le tribunal d'Amiens.
Ce sera l'occasion de dénoncer tous les tenants de l'agro-industrie et la criminalisation des militant-e-s syndicalistes et plus généralement des militant-e-s du mouvement social.
L'union syndicale Solidaires exige la relaxe des militant-e-s de la Confédération Paysanne.

http://www.solidaires.org/article49311.html

 
MODEF

LE MODEF CONTRE L'INDUSTRIALISATION DE L'AGRICULTURE

Ce 28 octobre, devant le tribunal d'Amiens, neuf militants de la Confédération Paysanne sont poursuivis pour avoir manifesté leur opposition au projet industriel de la ferme des 1000 vaches.
Le MODEF apporte son soutien à ces militants syndicaux qui ont contesté le grand projet d'usine à méthanisation où la production agricole passe au second plan. Le MODEF est solidaire de ces militants et appelle à leur relaxe.
Ferme des 1000 vaches dans la Somme, atelier d'engraissement de 1000 taurillons dans la Creuse et 250 000 poules pondeuses dans la Somme avec un objectif de produire 70 millions d'œufs, ce modèle capitaliste ultra productiviste tue à petit feu l'agriculture paysanne et familiale ainsi que les milliers d'emplois qui y sont associés. De plus il porte atteinte à la qualité et à la diversité des produits agricoles et alimentaires.
Pour sortir de ce modèle, il est urgent de mettre en place une politique qui partage les richesses créées par une juste rémunération du travail, une politique de prix agricoles garantis qui permettrait de maintenir sur les territoires une agriculture rémunératrice, solidaire, durable et responsable.
 
Angoulême, le 27 octobre 2014
Président du MODEF National,
Jean MOUZAT.

http://www.modef.fr/spip.php?article710

 
NPA

Ce mardi 28 octobre, neuf militantEs de la Confédération paysanne comparaîtront devant le tribunal correctionnel d'Amiens pour leurs actions sur le site de l'usine des 1 000 vaches.

Symbole de l'industrialisation de l'agriculture, ce projet hors normes s'inscrit dans la course effrénée à la productivité intensive, à des fins purement financières : au profit du seul promoteur, avec des subventions publiques, au mépris des populations et des paysans qui le refusent. « Prenez [dixit la Confédération paysanne] 20 fermes de 50 vaches (la moyenne en France), et leurs 42 paysans (2,1 par ferme en moyenne), et mettez-les dans un hangar de la taille de deux terrains de football. Et enlevez les paysans, mettez plutôt 18 ouvriers au salaire minimum. Vous voilà prêts à produire... du lisier ! En effet, tout l'intérêt n'est pas de produire du lait, mais d'alimenter un méthaniseur géant (sur-subventionné) avec les déjections des vaches. D'ailleurs, il vous faudra aussi 3 000 ha de terres agricoles, pas pour installer des paysans, mais pour épandre le digestat du méthaniseur ».
La Confédération paysanne et l'association Novissen (Nos villages se soucient de leur environnement) dénoncent ce projet qui met en péril la santé humaine et animale, la sécurité, l'environnement et l'emploi. Il y a les risques industriels du méthaniseur, le défilé de camions pour évacuer le digestat et transporter le lait, la pollution des sols et des rivières, les risques sanitaires – même si, cyniquement, les rejets du méthaniseur sont déclarés « acceptables en termes toxiques et cancérigènes » –, les risques sociaux et le chômage...

Faisons le procès de l'agriculture industrielle
Emprisonnées à l'année dans des conditions de vie contraires à leurs besoins physiologiques naturels, avec un régime alimentaire modifié pour produire au maximum, les bêtes donneront un lait industriel, puis une viande de réforme, de piètre qualité. Les vaches et les génisses seront enfermées 365 jours sur 365, gavées au maïs et soja transgéniques. Elles ne verront jamais un pré ni un brin d'herbe, et seront traites à la chaîne trois fois par jour. Les millions de litres de lait produits seront collectés par l'entreprise Senoble qui se vante dans ses pubs de fabriquer des produits de qualité avec des vaches paissant sous les pommiers en fleurs...
Enfin, ce lait sera bradé à 270 euros la tonne, alors que les éleveurs laitiers ont déjà du mal à s'en sortir à 350 euros. Ils ont de quoi être inquiets.
La lutte de Novissen et des paysans est la lutte de citoyens obstinés pour le respect de la population dans le cadre d'une agriculture paysanne plus écologique, respectueuse des hommes et des femmes, de l'environnement et des animaux, véritablement créatrice d'emplois et de produits de qualité.
Nous serons bien présents à Amiens pour faire le procès de l'agriculture industrielle et soutenir les militantEs de la Confédération paysanne.

Commission nationale écologie

https://www.npa2009.org/actualite/1-000-vaches-des-fermes-pas-des-usines

 

CIP Picardie

COMMUNIQUE DE PRESSE DE LA CIP-PICARDIE SUITE A LA CONDAMNATION DES MEMBRES DE LA CONFEDERATION PAYSANNE ET AU TRAITEMENT MEDIATIQUE DE LA MORT DE REMI FRAISSE.

Nous membres de la Coordination des Intermittents et Précaires de Picardie, en lutte depuis février pour l'abrogation de l'accord Unedic 2014, agréé par le gouvernement, dénonçons le verdict prononcé contre les neuf personnes mises en examen pour leur action contre la "ferme" des 1000 vaches et nous les soutiendrons lors du procès en appel.
Ce procès a montré la volonté de la justice et du gouvernement, clairement aux ordres du monde financier, de traîner devant les tribunaux toute contestation sociale ou environnementale.

Avec la mort de Rémi Fraisse et les nombreux manifestants mutilés, la montée en puissance des violences policières est de plus en plus démontrée.
Nous dénonçons le traitement médiatique de la mort de Rémi Fraisse par les médias dominants, ou les lanceurs d'alerte sont décrits comme de dangereux terroristes.

Dans une réelle démocratie, la répression ne peut être un mode de régulation des conflits collectifs et sociaux, surtout quand ceux ci ont pour motivation le bien général contre les intérêts particuliers.

Nous appelons à une convergence des luttes de tous les mouvements œuvrant pour l'intérêt général.
La CIP Picardie

https://www.facebook.com/permalink.php?id=119742811378816&story_fbid=893747757311647

 

InPACT

L'industrialisation est incompatible avec l'agriculture durable
Non à la ferme des mille vaches
A Abbeville, un promoteur immobilier a pour objectif d'enfermer 1000 vaches laitières sous un hangar et d'accaparer plus de 3000 hectares de terres agricoles pour produire de l'électricité et accessoirement du lait à bas prix. Ce projet nécessite un investissement colossal qui générera peu de valeur ajoutée, rémunèrera les actionnaires avant le travail et produira de fortes pressions sur l'environnement.
La ferme des mille vaches est l'antithèse de l'agriculture durable défendue par les réseaux membres du collectif InPACT. Nous nous élevons contre ce modèle de production qui préfigure une nouvelle étape dans l'agrandissement et la concentration des exploitations.
 
•    Ce type de projet remet en cause la présence de fermes nombreuses, où les moyens de production sont plus justement répartis.
•    Ce type de projet met en danger l'environnement par la concentration du nombre d'animaux et par les pratiques agricoles et sanitaires que cette concentration induit.
•    Ce type de projet remet en cause le travail paysan en agriculture en poussant la mécanisation et l'automatisation à son maximum.
•    Ce type de projet contribue à « mettre sous tutelle » les agricultures du Sud pour produire des protéines destinées à nourrir les animaux des pays du Nord plutôt que de pourvoir à la souveraineté alimentaire de leurs propres pays.
•    Ce type de projet ne répond pas aux attentes des consommateurs, qui réclament des produits de qualité, respectueux de l'environnement.

Pour toutes ces raisons, le réseau InPACT alerte les agriculteurs, les élus et les citoyens sur les conséquences de ces projets agro-industriels. Alors que la loi d'avenir qui souhaite promouvoir l'agro-écologie a été votée, c'est envoyer un mauvais signal que d'autoriser de telles « installations ».
Le 28 Octobre, à Amiens, des militants qui ont participé à une action non-violente de démontage de la salle de traite de cette usine seront jugés. Nous leurs apportons tout notre soutien et partageons leur combat contre cette vision de l'agriculture qui ne répond à aucun des enjeux que l'agriculture a à relever.
Soyons nombreux à Amiens le 28 octobre pour témoigner qu'un autre développement agricole est possible.
 

 
Alternative Libertaire

Ferme des 1000 vaches : Affronter l'agriculture industrielle

Le 13 septembre et pendant quatre jours, les opposants au projet démesuré de ferme-usine de Ducrat, dans la Somme, ont tenté d'empêcher la première traite en bloquant la structure. Pour s'opposer à une inacceptable tentative de passage en force, mais aussi défendre les exploitations paysannes.

Samedi 13 septembre, le jour se lève à peine que des militants de la Confédération paysanne et de Novissen bloquent l'accès à la ferme-usine des 1000 vaches : Ramery, magnat du BTP, vient de faire débarquer les premières vaches dans son usine alors qu'il n'a pas toutes les autorisations. Combattre l'industrialisation de l'agriculture c'est se battre pour la survie de milliers de petites et moyennes fermes. L'agriculture est aujourd'hui à un tournant !

L'alerte concernant l'arrivée de vaches sur la ferme-usine a mis en émoi le syndicat agricole et les associations luttant contre ce projet [1]. Il n'était pas question que cela se passe en silence après de long mois de lutte, les arrestations et le procès prévu le 28 octobre à Amiens.

La décision a été prise de bloquer le site pour que la première traite n'ait pas lieu. Le blocus a duré quatre jours. Il a fallu l'intervention des forces de répression pour que le camion de la collecte de lait puisse entrer et sortir du site. Après une filature, il a été confirmé que la collecte avait été réalisée par la société Senoble, dont l'image de marque repose sur la qualité de ses produits.
Projet revu à la baisse

Le rapport de force engagé avait pour objectif de porter atteinte au projet mais également de porter le débat au niveau national sur le type d'agriculture que l'on veut développer. La rencontre qui a eu lieu au ministère a permis quelques avancées, davantage destinées à calmer l'agitation autour du projet qu'à vraiment le modifier. Il ne devrait y avoir que 500 vaches au lieu de 1000 (Ramery n'a de toute façon pas les autorisations pour 1000 ) mais cela reste du ressort de l'administration. Le méthaniseur devrait être plus petit et ne pas contenir de boues d'épuration ainsi que des cultures dédiées à la méthanisation.

Ces cultures produites pour la méthanisation et non pour la consommation humaine ou animale constituent un vrai scandale du même type que les agro-carburants. Avec un faible rendement (autour de 35%), la méthanisation industrielle pour la production électrique représente un vrai gaspillage de denrées alimentaires.

Les tenants de l'agriculture industrielle disent à qui veut l'entendre que les deux types d'agricultures peuvent cohabiter (industrielle et paysanne), qu'il n'y a aucune raison qu'il y ait conflit. Un projet comme celui des mille vaches, c'est vingt fermes moyennes en vaches laitières qui disparaissent et 42 emplois, la fin des quotas laitiers, c'est près de 50 000 exploitations laitières qui vont disparaître dans les vingt prochaines années et ainsi de suite... Le tournant irréversible que sont en train de prendre les politiques agricoles vont précipiter l'hécatombe paysanne. Il faut encaisser la concurrence internationale et produire plus, dans des superstructures.

La confrontation devient donc inévitable car c'est la lutte pour notre survie en tant que paysans et paysannes. C'est la lutte pour une agriculture diversifiée, de proximité, et qui a encore quelque chose à voir avec la terre. Cette confrontation sera-t-elle assumée par la Confédération paysanne et par une partie de la population, concernée au premier chef par le contenu de son assiette ? C'est maintenant que la bataille commence !

Georges Claas (AL Var)

[1] En particulier Novissen.

http://www.alternativelibertaire.org/?Ferme-des-1000-vaches-Affronter-l

 
MINGA


Minga avec la confédération paysanne, contre l'usine des « mille vaches »

Le combat que conduit la Confédération Paysanne contre l'usine des « mille vaches » dans la Somme n'est pas seulement un combat agricole, il est un combat sociétal contre un modèle économique délirant, absurde et mortifère.
L'usine des « mille vaches », comme la « ferme des 250.000 poules » transformerait le vivant en matière industrielle, désertifierait un peu plus les campagnes par une concurrence déloyale en mettant sur le marché de la viande et du lait issu de bêtes nourries artificiellement sans garantie sur la nocivité de ces nourritures. Son but n'est pas de satisfaire l'accès de la population à une alimentation saine et équilibrée, mais, en « rationalisant la production » de dégager une plus grande marge de profit : la « vache folle » n'est pas loin.
La persistance de la faim, et pas seulement dans les pays pauvres, montre bien que ce mode de production n'est qu'une perversion de la rationalisation industrielle mue uniquement par le profit et sans bénéfice pour les plus démunis. Il est en contradiction avec les orientations à tenir en matière de transition énergétique.
Cette concentration des moyens de production dans les mains de quelques-uns déséquilibre un peu plus le rapport ville-campagne, en poussant vers la ville ceux qui ne pourront plus exercer leur métier en campagne, et en augmentant en ville la population demandeuse d'emploi comme d'alimentation de qualité.
A cette logique de production qui font peu cas du respect du bien être animal et du travail, nous opposons avec force la conviction que « seule la diversité cultivée peut nourrir le monde » et la démocratie.

Minga, le 14 octobre 2014

http://www.minga.net/minga-avec-la-confederation-paysanne-contre-lusine-des-mille-vaches/

 

L'UDB soutient les prévenus de l'usine des 1000 vaches !



Le 1er juillet, le procès des neuf militants de la Confédération Paysanne poursuivis suite aux actions menées sur le site de l'usine des 1000 vaches a été reporté au 28 octobre 2014. Ils comparaîtront pour dégradation en réunion, incitation à la dégradation en réunion, vol, recel, ou encore refus de prélèvement ADN (70 gendarmes présents lors du blocus de l'usine avaient effectué 300 prises d'ADN pour mieux confondre les opposants).
Il y a clairement une volonté de criminaliser l'action syndicale, et de laisser Michel Ramery poursuivre son projet destructeur en toute impunité. Ce sont les lanceurs d'alerte qui sont poursuivis, pendant que l'agriculture s'industrialise aux dépends des paysans et des citoyens, avec la bénédiction de nos gouvernants.
Face à ce deux poids deux mesures, la Confédération paysanne choisit de convoquer officiellement les fossoyeurs de l'agriculture à leur procès. Il se tiendra en même temps que celui des militants, devant le tribunal d'Amiens.

Les opposants ont déjà gagné une bataille

l'usine des 1000 vaches est la plus grande "étable" industrielle de France : une " ferme" de 19.900 mètres carrés de surface, 234 mètres de long aussi haute qu'une nef d'usine métallurgique avec 1.750 animaux, dont 1 000 vaches laitières à 27 centimes le litre de lait produit contre 35 en moyenne ailleurs : un contre sens et la mort annoncée des petits éleveurs, voire des plus gros dans la région picarde. 1000 vaches dans le petit village de Ducrat, 896 habitants, en Picardie grande région de lait : 182 000 vaches y produisent 1,33 milliard de litres, c'est une brique de lait sur sept et un yaourt sur sept produits en France.
Un méthaniseur doit être construit dans un an près de la "ferme-usine" pour produire de l'électricité en valorisant le méthane issu des bouses de vaches. Ce méthaniseur devait produire 1,4 Mwh en traitant d'autre déchets que ceux de la ferme. Les opposants ont gagné sur ce point : la puissance sera réduite à 0,6 Mwh avec des déchets 100 % végétaux.

Les animaux : des êtres sensibles ou des machines à produire viande et lait ?

Que penser d'une telle concentration animale ? 1000 vaches et 750 veaux concentrés sur 19.900 mètres carrés de béton, sur un site de 6 hectares, ces animaux ne verront jamais un brin d'herbe ! l'Assemblée Nationale a pourtant décidé, le 15 avril 2014, que les animaux sont "des êtres vivants doués de sensibilité".
Ségolène Royal le 15 septembre 2014 : «Les Mille Vaches ne sont pas notre modèle agricole»
Senoble, l'industriel laitier, connu pour ses desserts haut de gamme, est suspecté par la Confédération Paysanne de "collecter le lait des 1000 vaches et de ne faire aucun cas du travail de qualité des éleveurs qu'il collecte aujourd'hui et de leur avenir. L'excellence laitière française, mise en avant à la moindre occasion par les laiteries Senoble, tient au travail accompli par les 75 000 éleveurs répartis sur le territoire picard. En moyenne, ces fermes paysannes comptent une cinquantaine de vaches pour quelques 350 000 litres de production annuelle. L'usine des 1000 vaches, c'est au moins 9 millions de litres de lait par an ! On imagine mal Senoble prendre le temps d'aller chercher quelques centaines de milliers de litres aux quatre coins de la Picardie, quand Ramery lui en fournira 9 millions au bord de l'autoroute ! On sait pourtant que le lait sorti d'usines telles que celle des 1000 vaches n'a pas les mêmes propriétés. Ceux qui se consacrent au quotidien à exercer leur métier de la meilleure façon possible se verront donc assimilés au travail effectué par des machines 22h/24."
Soutenons les lanceurs d'alerte qui seront jugés le 28 octobre à Amiens.

Pour l'UDB,
la porte-parole Mona BRAS


http://www.udb-bzh.net/index.php/fr/blog/communiques/4274-l-udb-soutient-les-prevenus-de-l-usine-des-1000-vaches#.VD09s_sNoaY.twitter

 

Patrick Le Hyaric

Il y a une terrible contradiction entre les engagements du Ministre de l'agriculture pour l'agro-écologie et les projets multiples d'exploitations industrielles qui fleurissent dans de nombreux endroits en France.
Nous avons ici même alerté à plusieurs reprises sur la ferme industrielle dite des mille vaches dans le département de La Somme. Sans jamais prendre en compte les remarques et les préventions des riverains et des paysans travailleurs, celle-ci est ouverte avec déjà un troupeau de 250 vaches auquel il faudra ajouter inévitablement les génisses. Combien d'emplois auront disparu avec une telle « business-ferme ».
A quelques encablures de là, à Beauval,  se monte un projet de poulailler géant qui permettrait d'accueillir 250 000 poules et de mettre en boîte 400 millions d'œufs à l'année !
La résistance populaire a permis de faire échouer le projet d'une porcherie industrielle de 4 500 porcs dans le Pas-de-Calais et d'un poulailler conçu pour accueillir 400 000 poules en Saône-et-Loire. Des collectifs de citoyens se créent dans de nombreux départements pour contrer ces projets démesurés comme en Gironde, à Saint-Symphorien, où s'élabore un projet d'élevage de 11 000 porcs, ou encore dans le Vaucluse, l'Yonne, le Bas-Rhin,… Dans les Deux-Sèvres, la préfecture a permis l'installation d'un autre poulailler géant de 350 000 volailles.
Tous ces projets qui poussent à une profonde mutation de notre production agricole dans le sens d'une industrialisation capitaliste sont fortement encouragés par la baisse des prix agricoles à la production et une démographie marquée par le vieillissement des travailleurs-paysans. La mise en concurrence des agricultures du monde entier est pleine de dangers pour les souverainetés alimentaires, les qualités alimentaires, la biodiversité et la vie de la terre elle-même qui ne pourra supporter cette intensification à marche forcée. Elle s'épuisera car elle ne pourra pas se renouveler. Son microbisme se détruira sous l'effet de la chimie, des engrais et des produits phytosanitaires. C'est tout le système alimentaire et environnemental mondial qui sera de plus en plus bouleversé. En effet, pour approvisionner ces usines à lait ou à viande, seront développées des cultures d'exportation de soja ou de manioc très loin de chez nous, au prix de la destruction des forêts d'Amazonie ou d'Asie.
Ce modèle ultra productiviste-capitaliste tue à petit feu l'agriculture paysanne et les milliers d'emplois qui y sont associés. Ce système correspond aux demandes des centrales d'achat et des quelques mastodontes de la grande distribution, de plus en plus liés aux fonds financiers, qui ne considèrent l'alimentation que comme une vulgaire marchandise et qui font tout pour créer les conditions d'une production de masse à bas prix. Le système lui-même qui refuse de rémunérer le travail ouvrier à sa juste valeur considère que la production de masse à bas prix est un moyen de ne pas augmenter la valeur de la part alimentaire de la reproduction de la force de travail, sans tenir aucun compte ni de l'environnement, ni de la santé humaine et animale.
A l'heure où les scandales sanitaires se multiplient, où les consommateurs réclament de bon droit une alimentation de qualité, où la grande distribution cherche à accroître ses marges au détriment du travail paysan, et surtout, au moment où le modèle productiviste déstabilise les écosystèmes parvenus à un point de non retour, n'y-a-t-il pas nécessité plus absolue que de défendre et développer l'agriculture de proximité, paysanne, respectueuse de l'environnement et des consommateurs ?
Ce ne semble pas être la voie choisie par le gouvernement qui s'empresse, sur ce sujet, comme sur bien d'autres, de suivre aveuglement les recommandations européennes. Ainsi, le projet de poulailler géant dans la Somme bénéficie de l'aide de la Banque publique d'investissement, créée par François Hollande dès sa prise de fonction à la tête de l'Etat pour financer les projets innovants. Force est de constater qu'elle tourne le dos à toutes les belles professions de foi environnementales.
La course à l'exportation vers les pays émergents, présentée par l'Union européenne comme l'alpha et l'oméga de l'avenir de l'agriculture, pousse à la financiarisation d'une agriculture de plus en plus en plus déconnectée de la vie et du développement des territoires.
Pour sortir de ce modèle, il est urgent de construire des filières durables  basées sur un réseau dense d'exploitations familiales à taille humaine et un complexe agro-alimentaire tourné d'abord vers la souveraineté alimentaire, la qualité, la valeur ajoutée et la coopération internationale.
De plus en plus de citoyens, des agriculteurs et des consommateurs refusent l'inanité de ces projets démesurés. Ils se mobilisent sur tout le territoire pour les faire échouer devant les juridictions administratives. Nous sommes à leurs côtés.
Avec eux, nous appelons à se rendre le 28 octobre, à Amiens, où aura lieu un important rassemblement en soutien aux syndicalistes de la confédération paysannes poursuivis pour avoir manifesté pacifiquement leur opposition à la ferme des 1000 vaches. Leur combat est un combat d'intérêt général. Soutenons-le !

http://patrick-le-hyaric.fr/28-octobre-amiens-le-refus-de-lindustrialisation-de-lagriculture/

 

FNCIVAM

Le 28 octobre des militants de la Confédération Paysanne vont être jugés suite à une action visant la "ferme des 1000 vaches". Cette "exploitation agricole" est le contraire de ce que l'on promeut à la FNCIVAM. Nous œuvrons pour des fermes nombreuses, qui participent à la vie rurale, où les paysans ont une autonomie de décision, et où les vaches sortent pâturer. La "ferme des 1000 vaches" est une immense concentration d'animaux qui ne mettront pas le pied dehors. La FNCIVAM lutte contre le développement d'une agriculture industrielle et concentrationnaire et continuera de travailler en ce sens avec comme méthodes l'éducation populaire et l'accompagnement des paysans. Ce jugement doit permettre des avancées pour un engagement politique fort allant dans le sens d'une agriculture paysanne, nous appelons à une large participation paysanne et citoyenne lors de ce procès.

Jean Marc Bureau
Président de la FNCIVAM

 
CONSEIL RÉGIONAL RHÔNE-ALPES


Session des 19 et 20 juin 2014

Voeu


des groupes de la majorité régionale
Europe Écologie – Les Verts, Socialiste, écologiste et apparentés, Front de Gauche, Parti radical de gauche et apparenté
Pour maintenir et créer des emplois agricoles : non à la ferme usine des 1 000 vaches


EXPOSE DES MOTIFS

Dans la continuité de l'action et des politiques portées par la Région Rhône-Alpes, notre Assemblée défend une agriculture familiale, extensive et de qualité. Elle soutient notamment une filière laitière en très grande difficulté. La Région Rhône-Alpes s'est ainsi engagée à mettre en œuvre une politique visant à augmenter le nombre d'exploitations, développer un modèle alimentaire de proximité, favoriser undéveloppement économique de son agriculture tout en garantissant les équilibres au sein de son territoire, développer la valeur ajoutée tout en la répartissant équitablement entre l'amont et l'aval, en d'autres termes, à consolider les petites et moyennes exploitations et à préserver les emplois agricoles...
Notre collectivité pense en effet que ces pratiques respectueuses de notre environnement (conditions d'élevage décentes, variété des cultures...) et de nos emplois agricoles sont à même de permettre de valoriser les savoir-faire de nos agriculteurs et d'assurer la préservation d'une agriculture diversifiée et pérenne, de s'inscrire dans un projet agricole global et, plus largement, un projet de société.
La ferme des 1 000 vaches est une gigantesque étable, implantée à Drucat-le-Plessiel, près d'Abbeville (Somme). Elle devrait fonctionner avec six agriculteurs et neuf salarié/es. Elle est l'illustration de l'essor d'un nouveau modèle sociétaire d'agriculture de firme qui tend à se développer en Europe et dans le monde sous prétexte de modernisation, productivité et
intensification. Elle est aux antipodes de la vision régionale car ses objectifs de rentabilité et de profit à court terme se réalisent au détriment de l'emploi, de la structuration de la filière, de la qualité et de l'environnement.
En effet, la ferme des 1 000 vaches, et les projets qui vont dans le sens d'une concentration excessive, va totalement à l'encontre des intérêts de la filière lait.
Ainsi, pour ce seul projet, si l'on prend en compte la taille moyenne d'une exploitation agricole, la ferme-usine des 1 000 vaches correspondant à trente- cinq exploitations mais seulement six agriculteurs. Elle aura de fait de nombreux impacts notamment économiques, elle confinera le lait à un statut de sous-produit, la production de ga z par méthanisation étant son objectif principal, causant une concurrence directe entre pro ductions alimentaire et énergétique,
-
son exploitation causera par ailleurs mécaniquement un effet de baisse sur le prix du lait payé aux éleveurs, ce alors que ce dernier est déjà insuffisant pour assurer ne serait-ce que l'équilibre financier des exploitations
-
cette ferme-usine créera très peu d'emplois, ce alors que l'agriculture a un énorme potentiel de création d'emplois d'avenir, locaux donc non délocalisables. En l'absence d'une action publique adaptée, l'industrialisation croissante de l'agriculture, son hyperspécialisation la disparition des quotas laitiers et la promotion d'une agriculture de firme risquent à l'horizon 2030 de contribuer à faire disparaître des dizaines de milliers exploitationsagricoles en France.

VŒU

La Région demande donc au gouvernement :
-
de défendre les pratiques et modes de production agroécologiques, tel que prévu dans le projet de loi pour l'avenir de l'agriculture, l'alimentation et la forêt, au sens de la triple performance économique, environnementale et sociale ;
-
en conséquence de faire dès à présent le nécessaire pour stopper tout projet incompatible avec ces objectifs tel que le projet des 1 000 vaches ;
-
de la même manière de faire le nécessaire pour garantir le potentiel et le dynamisme de création d'emplois dans le secteur agricole ;
-
d'adapter le cadre juridique afin de prévenir le développement du concept de fermes usines sur le territoire français ;
-
d'agir au niveau européen afin que cette interdiction soit appliquée à l'ensemble de l'Union.

 

Message de soutien de CRHA
1er juillet 2014
Procès d'Amiens : action de la Confédération Paysanne contre l'usine des 1000 vaches

 

Nous CRHA, Citoyens Résistants d'Hier et d'Aujourd'hui, tenons à être à vos côtés Dominique, Emmanuel, Laurent, Olivier, Thierry et Valentin en ce jour où vous passez en procès pour avoir défendu la terre, votre métier et l'avenir de tous.
Comme vous, nous refusons que des industriels, des chimistes et des boursiers fassent main-basse et spéculent sur l'agriculture, sur notre nourriture, sur le vivant. Nous ne voulons pas vivre sans le savoir-faire, sans le savoir-être des paysans qui prennent soin de notre Terre et nous nourrissent depuis des millénaires.
Nous résistons avec vous contre cette vision stupide d'un avenir fait de campagnes dévastées, de biodiversité anéantie, d'alimentation au rabais. Notre parole de Citoyens s'élève contre l'usage absurde de la force et de la répression
à votre encontre tout autant que contre la politique agricole actuelle qui veut nous vendre l'industrie alimentaire.
Mettons fin ensemble à ces projets inutiles ! Pas d'usines à vaches ! Ni industrialisation ni financiarisation de l'agriculture !
Qu'on rende les terres agricoles aux paysans, une nourriture saine aux citoyens, un avenir à la vie !
CRHA accompagne et soutient vos luttes, de tout coeur avec vous.

Pour CRHA : Florent Labre, Gilles Perret, Jean Vachoux, Viviane Bouvier, Walter
Bassan

http://www.citoyens-resistants.fr/

 

Ferme des Mille Vaches : Le PG apporte son soutien à la Confédération paysanne et à ses militants

 

Mercredi 28 mai 2014, la Confédération paysanne a réalisé une action de démontage de la ferme des
1.000 vaches dans la Somme. Suite à cette action, cinq militants se sont retrouvés en garde à vue pendant 48h et sont mis en examen pour dégradations, vols en réunions et recel aggravé et risquent de la prison et jusqu'à 375 000 euros d'amende. Le procès est prévu le 1er juillet 2014.

Le projet de ferme des mille vache est le symbole d'une nouvelle forme d'agriculture, l'agriculture de firme, qui représente une.nouvelle étape dans la concentration et l'industrialisation de l'agriculture. A la veille de la disparition des quotas laitiers, l'accélération annoncée de ce processus sera synomyme d'effondrement des prix du lait, de destruction massive de fermes laitières et d'emplois agricoles. Ce modèle d'agriculture est porteur de nouveaux dégâts écologiques (épandage massive de boues issues de la méthanisation et pollutions aux nitrates des nappes phréatiques, importations massive de soja OGM d'Amérique Latine, etc.), de produits agricoles de faible qualité et de nouveaux risques sanitaires.

Le Parti de Gauche dénonce la duplicité du gouvernement PS qui, à côté des discours sur l'agroécologie et de la promotion d'une agriculture de qualité de niche pour une minorité de consommateurs aisés, se fait le défenseur d'une agriculture productiviste et industrielle au nom d'une soit-disante "compétitivité" sur le marché mondial. En pleine cohérence avec ce principe, le gouvernement défend ainsi la négociation d'accords de libre-échange, et notamment le GMT qui pourrait se traduire, s'il était signé, par l'importation massive à bas prix de produits agricoles de bas de gamme en provenance des Etats-Unis.

Le Parti de Gauche apporte son total soutien à la Confédération paysanne et à ses militants.

Il demande que :

  • soit fait le nécessaire pour arrêter le projet des 1 000 vaches dès à présent ;
  • soit modifié le cadre juridique afin que des fermes usines ne puissent pas s‘implanter sur le territoire français ;
  • cette interdiction soit appliquée à l'ensemble de l'Union européenne ;
  • les lançeurs d'alerte comme les militants de la Confédération paysanne soient protégés juridiquement.

Le Parti de Gauche appelle à participer massivement au rassemblement de soutien aux militants de la Confédération paysanne le 1er juillet à Amiens où il sera présent avec une délégation emmenée par sa Coprésidente Martine Billard.

Laurent Levard - Membre du Bureau National responsable de l'agriculture
Mathieu Agostini - Membre du Bureau National responsable de l'écologie

http://www.lepartidegauche.fr/actualites/communique/ferme-des-mille-vaches-le-pg-apporte-son-soutien-la-confederation-paysanne-a-ses-militants-28695

 

Soutien d'EELV à la Confédération Paysanne : c'est la ferme des 1000 vaches qui est hors-la-loi


Quatre militants de la Confédération paysanne ont été interpellés par les gendarmes,
après avoir participé mercredi à une opération de démontage de la ferme des « Mille vaches », près d'Abbeville. Cette mobilisation fait suite au constat par les services de l'Etat de l'illégalité du chantier de la ferme au regard du permis de construire accordé.

EELV apporte son soutien à cette opération. Cette « ferme-usine » va à l'encontre du bien-être animal, de l'environnement, et du développement durable de la Somme.

Ce projet d'une ferme-usine de 1000 vaches couplée à un méthaniseur près d'Abbeville est une véritable bombe à retardement en matière de santé et d'environnement : d'un côté des vaches massivement traitées aux antibiotiques, nourries aux OGM et aux aliments bourrés de pesticides donneront du lait puis de la viande de piètre qualité. De l'autre, le méthaniseur produira des milliers de tonnes de boues résiduelles qui menaceront les nappes phréatiques et font craindre le développement d'algues vertes en Baie de Somme.

Ce projet se veut prototype. Son développement dans d'autres régions signerait la disparition des exploitations actuelles.

EELV soutient qu'un autre modèle agricole est possible via l'agro-écologie : élevage en prairies, circuits courts, agriculture biologique, meilleure utilisation des terres agricoles… L'avenir de la filière passe par l'équilibre entre un meilleur traitement des animaux, une meilleure qualité de l'alimentation, des meilleures conditions environnementales et de meilleurs revenus pour les agriculteurs.

Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux

http://eelv.fr/newsletter_archive/soutien-deelv-a-la-confederation-paysanne-cest-la-ferme-des-1000-vaches-qui-est-hors-la-loi-2/

et

http://eelv.fr/2014/06/30/1000-vaches-et-proces-damiens-eelv-aux-cotes-des-lanceurs-dalerte/

 

Ferme des « 1000 vaches » : Les producteurs bio soutiennent les syndicalistes et proposent une nouvelle économie agro-alimentaire relocalisée, solidaire et équitable

 

Alors que six militants de la Confédération Paysanne sont convoqués le 1 Juillet 2014 au tribunal d'Amiens à la suite d'une action syndicale contre le projet de ferme dit des 1000 vaches dans la Somme, la FNAB partage leur inquiétude et tient à leur exprimer sa solidarité. Les producteurs bio de la FNAB promeuventune nouvelle économie agro-alimentaire à partir d'exploitations bio et d'entreprises à taille humaine dans une logique d'économie sociale et solidaire.

Ce projet de la ferme des « 1000 vaches » est emblématique de la fracture qui s'agrandit entre deux formes d'agriculture. Une agriculture qui a adopté la logique industrielle de la standardisation et de la spécialisation. Une autre qui reste ancrée sur son territoire et qui s'appuie sur la diversité du vivant en opérant selon une logique de coopération avec son environnement. La ferme des 1000 vaches s'inscrit dans cette logique industrielle d'aliénation du vivant qui est à l'œuvre depuis longtemps en France et ailleurs. De telles fermes, et même de dimension supérieure, existent déjà en Euro
pe et ailleurs dans le monde. Les producteurs bio organisés en France pensent que pour inverser cette tendance il faut que le consommateur puisse choisir clairement le mode de production qui est à l'origine de son alimentation. Ainsi, par la cohérence du système bio dicté par le règlement (lien sol-plantes-animal et donc pâturages obligatoires), la ferme des «
1000 vaches» n'est pas possible en bio. La moyenne des cheptels des exploitations laitières bio en France s'élevant à
44 vaches laitières.
L'agriculture que nous proposons respecte le vivant et les personnes qui la pratiquent, privilégie la qualité par rapport à la quantité. Elle propose au consommateur une autre forme de relation marchande (proximité, signe de qualité, équitabilité, services environnementaux etc.). Elle offre aux producteurs plus d'autonomie et de liberté sans dépendance aux intrants d'origine chimique. La certification est une première garantie de cette liberté en permettant l'identification de nos produits pour les consommateurs.
La Fnab* interpelle aujourd'hui tous les producteurs qui hésitent encore sur la voie à suivre. Ils doivent être bien conscients que hors de cette identification et sans possibilité de vendre en direct, il est difficile de différencier les modes de production. Ils doivent choisir aujourd'hui s'ils décident de rejoindre des circuits identifiés respectueux de la terre et des Hommes ou bien de rester soumis à une logique quantitative dont le seul horizon est la spirale à la baisse des prix qui broie à plus ou moins long terme les plus fragiles.

Stéphanie Pageot, Présidente de la FNAB

http://www.fnab.org/

 

 AU NOM DE LA LIBERTÉ SYNDICALE

Le 1er juillet 2014 sept militants de la confédération paysanne sont convoqués devant le tribunal d'Amiens pour avoir manifesté leur opposition au projet industriel de la ferme des 1000 vaches.

Le MODEF apporte son soutien à ses militants syndicaux qui ont contesté le grand projet d'usine à méthanisation et accessoirement de production laitière de la 369ème fortune de France.
Le MODEF est solidaire de ces militants et appelle à leur relaxe.
 Le MODEF comme la Confédération Paysanne dénoncent l'industrialisation forcenée de l'agriculture qui porte atteinte à l'installation des jeunes exploitants familiaux, à l'aménagement du territoire, à l'emploi, à la qualité et diversité des produits agricoles et alimentaires. Si ce type d'usine à méthane et à lait se développe, cela signera la fin d'une agriculture basée sur l'exploitation familiale au profit d'une agriculture capitaliste avec la prise de pouvoir des grands détenteurs de capitaux.
 

Angoulême, le 26 juin 2014
Président du MODEF National,
Jean MOUZAT

http://www.modef.fr/spip.php?article685

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