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DÉVELOPPEMENT AGRICOLE : NOS POSITIONS

Vers des agricultures paysannes, biologiques, autonomes et économes

La Confédération paysanne porte un projet de

développement agricole au service de tous les paysan·nes. Sa vision syndicale se traduit concrètement dans les territoires par le développement du projet d'Agriculture paysanne porté par les ADEAR.



Le réseau des ADEAR est composé de 80 structures réparties sur l'ensemble du territoire. La Confédération paysanne soutient les démarches de transition agroécologique et les organisations paysannes qui la portent avec brio sur nos territoires : les ADEAR, mais aussi InPACT, CIVAM, GAB, L'Atelier Paysan... Les démarches collectives qui s'appuient sur l'échange de savoirs et de pratiques entre paysan·nes sont encouragées par ces organisations paysannes. Les CUMA, les coopératives paysannes, les abattoirs paysans, les GIEE*, les ateliers de transformation collective, les circuits collectifs de distribution sont autant d'outils de développement agricole qui améliorent les conditions de travail des paysan·nes.



Pourtant, ces organisations paysannes sont loin d'être soutenues à la hauteur de leur rôle majeur pour le développement agricole. Ainsi, le CasDAR, fonds dédié au développement agricole et rural, collecté sur le chiffre d'affaires de toutes les exploitations agricoles, est très inéquitablement réparti. En 2023, le plafond de collecte était fixé à 126 millions d'euros.


La FADEAR reçoit par exemple seulement 0,1 % du budget total.


Malgré ce peu de moyens à sa disposition, le travail mené est remarquable. Sur l'installation-transmission, le réseau de la FADEAR accueille ainsi un tiers des porteur·euses de projet à l'installation agricole en France !



Ce sont les chambres d'agriculture et les instituts techniques agricoles qui reçoivent la plus grosse part du CasDAR. Ces structures encouragent le plus souvent le seul système agricole productiviste, à l'inverse de la nécessaire recherche d'autonomie paysanne, dans la droite ligne du triptyque « robotique-génétique-numérique ». Ce développement agricole a prouvé à maintes reprises qu'il menait dans le mur les paysan·nes dont la disparition constante s'apparente à un plan de licenciement massif et silencieux dans nos campagnes. 



Les élections professionnelles agricoles déterminent entre autres l'attribution des sièges à la chambre d'agriculture. Elles ont donc un poids déterminant dans l'orientation du développement agricole, aujourd'hui dans les mains de la FNSEA*-JA*.



NOS OBJECTIFS


L'objectif de la Confédération paysanne est de favoriser un développement agricole créateur d'emploi paysan et rural, porteur de dynamique territoriale, de lien social, émancipateur pour les paysan·nes. Le développement agricole doit favoriser l'autonomie paysanne et non accentuer la dépendance aux acteurs de l'agrobusiness et du conseil. L'approche du développement agricole que nous souhaitons doit s'appuyer sur la reconnaissance et la diffusion des savoirs paysans, sur la formation de conseillers ayant une posture d'accompagnement et non de prescription, sur le travail de qualité des organisations paysannes (INPACT, GAB...) et des groupes paysans, porteurs de projets concrets sur le terrain et sur une gouvernance renouvelée des chambres d'agriculture.



NOS REVENDICATIONS 

 

L'augmentation des crédits du Casdar alloués à la FADEAR et au réseau INPACT.
Le déplafonnement de l'enveloppe du Casdar dans le budget de l'État, car le surplus budgétaire potentiellement généré lors de la collecte sur les chiffres d'affaires des fermes est récupéré par l'État sans être redistribué aux paysan·nes.
Des politiques publiques favorisant les démarches collectives et les structures paysannes ayant une attention forte sur l'autonomie paysanne, la transition agroécologique, l'égalité de genre et l'émancipation des paysan·nes du système agro-industriel. 
Une formation des conseillers à une approche systémique qui accompagne les paysan·nes à partir de leurs expériences et savoirs paysans, et non dans une démarche prescriptrice inadaptée à la réalité de leurs fermes et de leurs territoires. 
La reconnaissance politique et financière du diagnostic Agriculture paysanne par les pouvoirs publics, comme un réel outil de développement agricole et territorial. 
Une refonte de la gouvernance des chambres d'agriculture par la mise en place d'un scrutin à la proportionnelle intégrale. 
Une réorientation de la politique d'accompagnement par les chambres d'agriculture, basée sur l'accueil de la diversité des projets et profils, l'accompagnement de tous les paysan·nes, la proximité, la notion de service public, la priorité aux démarches collectives et la transparence...
 
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