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RELOCALISATION : NOS POSITIONS
Les accords de libre-échange délocalisent, l’Agriculture paysanne relocalise

Nos objectifs
Relocaliser, c'est développer l'autonomie des paysan·nes par la possibilité de produire, transformer et commercialiser leurs produits à un prix rémunérateur, en circuits courts ou via des filières de proximité, sur des fermes à taille humaine, avec des normes adaptées. C'est permettre à tous les citoyen·nes et à la restauration collective d'accéder à des produits de qualité. C'est aussi redonner toute sa dimension culturelle et sociale au métier de paysan·ne, en soute- nant toutes les pratiques d'agroécologie et en favorisant le lien social et territorial.
Nos revendications
Tous les leviers en faveur d'une relocalisation de l'alimentation doivent être activés :
Modifier le code des marchés publics pour que les collectivités territoriales puissent faire des appels d'offres adaptés de produits locaux.
Prioriser les producteur·rices pour l'accès aux emplacements des marchés de plein vent. Ils ne doivent pas être pénalisés en cas d'absence saisonnière liée à la saisonnalité de leur production.
Maintenir et développer les abattoirs et ateliers de transformation de proximité (ateliers de découpe, légumerie, conserverie, etc.), favoriser la création d'abattoirs à la ferme ou de petite taille.
Adapter les normes et la réglementation à l'Agriculture paysanne : les normes d'hygiène doivent être assouplies pour les producteur·rices fermiers au niveau européen et dans l'application nationale. Les contrôles des autorités sanitaires doivent être adaptés et strictement encadrés. Les règles environnementales doivent être cohérentes et ne doivent pas avoir pour effet d'éliminer les petites fermes.
La relocalisation concerne aussi les filières longues : les paysan·nes doivent recréer des coopératives et plateformes dont ils ont la maîtrise et ne pas laisser partir les dernières coopératives à taille humaine dans le giron des grands groupes. Pour cela, il faut refuser les collusions d'intérêt entre syndicats agricoles et industriels, valoriser la maîtrise d'outils collectifs auprès des paysan·nes, inciter les élus locaux à trouver des solutions de reprise en indépendance des groupes industriels.
Les projets alimentaires territoriaux (PAT) peuvent aider à la relocalisation. Leur mise en place va dans le bon sens, mais il faut donner à ces outils les moyens de leur ambition (prix rémunérateurs, accès à toutes et tous à une alimentation de qualité, sauvegarde et répartition du foncier agricole, participation citoyenne...).