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COMMUNIQUE DE PRESSE

Plan pour l’élevage : Les éleveurs de brebis laitières doivent enfin être pris en compte

La semaine dernière, à quelques jours du vote au Parlement européen sur la Politique agricole commune, le gouvernement français a annoncé des mesures en faveur de l'élevage. Une fois de plus, une fois de trop, aucune prise en considération des éleveurs de brebis laitières.

Plus de 5000 élevages répartis sur le causse de l'Aveyron, sur les massifs basques et béarnais, ou en Corse, souffrent particulièrement de la hausse importante du prix des  céréales et autres fourrages, et subissent depuis des années la stagnation du prix de leurs produits agneaux ou lait de brebis. Roquefort, Ossau Iraty ou encore Brocchiu sont des productions sous Appellation d'origine contrôlée adaptées au territoire, au relief et au climat : on ne pourrait pas y produire des céréales ou du lait de vache ! Ce système de production spécifique, extensif, en zone de montagne et intégralement à l'herbe, n'a pourtant toujours pas de place reconnue au sein de la PAC*, rattaché selon les cas aux brebis à viande ou aux vaches laitières.

Ces éleveurs, ancrés depuis si longtemps sur ces territoires de montagnes, après avoir résisté vaillamment aux appels des villes et à l'industrialisation de l'agriculture, sont en train de lâcher prise ou de se faire laminer par une industrie laitière sans scrupule qui utilise de plus en plus du lait d'importation au détriment de la production locale. La récente étude “Berger demain” menée par l'Institut de l'élevage, révèle les arrêts précoces du métier de berger, la proportion importante d'éleveurs qui approchent de la retraite sans connaître de successeur, et la misère des revenus qui selon les années oscillent entre 0,4 et 0,8 SMIC* !

Il faut impérativement que les décideurs de Paris et Bruxelles reconnaissent dès cette programmation de PAC* 2014-2020 la situation alarmante de ces bassins de production spécifiques, et décident de mesures exceptionnelles en faveur des éleveurs de brebis laitières.