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COMMUNIQUE DE PRESSE

Semences de ferme : sortons du dogme de la concurrence !

16.04.2012

Dans une communication, le Groupement national interprofessionnel des semences et plants (Gnis*) s’inquiète de la stagnation de la vente des semences certifiées. Les semenciers semblent vouloir dire que les céréaliers sont des ingrats car même avec un prix élevé des céréales, ils continuent de multiplier les semences à la ferme, semences dont même le Gnis* semble reconnaître qu’elles offrent le même service.

Or, une enquête réalisée par ADquation (fin 2011) révèle que « le coût jugé élevé des semences certifiées est la principale raison, citée par les 507 agriculteurs interrogés dans le cadre d'une enquête à la fin de 2011 et au début de 2012, pour expliquer cette désaffection. Parmi les autres raisons, les agriculteurs estiment que la qualité de leurs semences de ferme est très proche de celle des semences certifiées », relève France Agricole.

La baisse de l’utilisation de semences certifiées pour la Confédération paysanne est une bonne nouvelle, elle témoigne de la vitalité du secteur du triage à façon et de la recherche d’autonomie semencière des paysans qui résistent aux sirènes de l’industrie semencière.

La loi votée le 28 novembre 2011, relative aux Certificats d’Obtention Végétale (COV*) contribue aussi à cette évolution. Cette loi participe à la précarisation de l'activité agricole dans une période de crise et de fragilité économique en sacrifiant les paysans et notamment les éleveurs dont les revenus sont les plus bas, au profit de l’agro-industrie.

La sélection végétale ne doit pas relever uniquement de la recherche privée, il faut redévelopper la recherche et la sélection publiques. La sélection végétale ne doit pas être organisée sur la base unique d’un secteur marchand, les choix de critères de sélection doivent être effectués dans l’intérêt général.

Nous attendons du prochain gouvernement qu’il revienne sur ce sujet vital afin de préserver l’indépendance des paysans et la sécurité semencière et soutenir par la même la souveraineté alimentaire. Nous poursuivrons nos actions de désobéissance civile au cours du « printemps des semences paysannes et fermières sans OGM », il est temps d’abroger cette loi liberticide !


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