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COMMUNIQUE DE PRESSE

A la conquête d’un revenu … pour la reconquête ovine !

05.09.2011

Toujours plus de contraintes …

L’identification électronique, obligatoire depuis juillet 2010, tout comme d’autres mesures «techniques» : relèvement à 50 brebis du seuil d’éligibilité à la PBC*, mise en place programmée d’une traçabilité individuelle des ovins,… n’apportent aucune réponse aux difficultés économiques des moutonniers et ne font que complexifier les formalités administratives! Elles risquent, de surcroît, de conduire à l’élimination des plus petites troupes ovines qui participent à la diversification de nos territoires ruraux !

La Confédération paysanne demande un assouplissement de la conditionnalité des aides européennes et notamment concernant la gestion de la traçabilité :

• l’engagement de l’Etat à assurer la prise en charge du surcoût de l’identification électronique après 2013 (jusqu’en 2013: 0.80 €/boucle payé via un cofinancement Europe-Etat puis après 2013 : 1,20 €/boucle pour l’éleveur !)
• la possibilité de bouclage électronique du cheptel reproducteur au fil des générations pour éviter le rebouclage/débouclage fastidieux supposé par la double identification (standard/électronique)

 

… mais pour quel revenu ?

La reconquête ovine lancée en 2009 avec la recherche de toujours plus de technicité pour de meilleures performances, le développement de la contractualisation,… témoigne d’ « une fuite en avant » et s’avère inefficace pour relancer la production ovine sur nos territoires.

Le rythme des départs à la retraite des paysans s’accélérant (63 % des éleveurs ovins français avaient + de 50 ans en 2009) et le nombre d’installations aidées étant en chute libre (3 installations en système spécialisé ovins en Limousin en 2010 soit 2% des installations aidées), l’hémorragie continue !

Pour relancer la filière, nous pensons que les moutonniers ont avant tout besoin d’actes politiques de conquête du revenu, pas de dispositifs techniques !

Nous pensons qu’une plus juste rémunération du travail des éleveurs ovins est possible sans augmentation des prix de la viande à la consommation (écarts du simple au double voire triple constatés entre le prix payé au producteur et le prix à la consommation). Aux deux bouts de la chaîne, nous avons des intérêts communs !

La Confédération paysanne demande une augmentation rapide du prix des animaux payé aux producteurs qui devrait représenter, au minimum, 1 euro/kg de carcasse correspondant à la restitution de la marge « rackettée » par les «intermédiaires» : industriels et transformateurs.

Nous exigeons donc la vérité sur les pratiques commerciales abusives et la transparence des marges. Pour cela, nous souhaitons que l’observatoire des prix et des marges joue pleinement son rôle et s’intéresse aussi à la filière viande ovine !

Enfin, la situation de sècheresse que l’on connaît cette année frappe de plein fouet les éleveurs ovins. Les cours de la paille et des fourrages flambent, alors que les trésoreries sont déjà à sec ! Pas de fourrage, envolée des prix des matières premières, prix de vente de la viande très insuffisant pour couvrir les charges : pour les moutonniers, c'est la triple peine !


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