COMMUNIQUE DE PRESSE
Comptes provisoires de l’agriculture 2010 : des disparités croissantes et les éleveurs toujours à la peine
04.07.2011L’incapacité politique à résoudre le désordre de la spéculation, et les conclusions du G20 agricole qui n’y changeront rien, trouve sa traduction dans les comptes provisoires de l’agriculture 2010. Si le résultat courant avant impôts des paysans s’élève en moyenne à 24 300 €, il y a de grandes disparités : 41 200 € pour les grandes cultures, 21 300 € pour les producteurs de lait, 15 200 € pour les éleveurs ovins et 14 300 € pour les éleveurs de bovins. Notons également une moyenne triennale de 11 500 € pour les éleveurs bovins et de 16 900 € pour les laitiers.
Le revenu des éleveurs de productions hors sol végète à 17 400 €. La cause revient en partie aux prix des aliments du bétail qui progressent fortement. Les productions ovines, bovines et porcines génératrices d’emplois et d’un chiffre d’affaires de 10,9 milliards d’euro, semblent peu considérées par les politiques. Ce chiffre d’affaires est pourtant supérieur à celui de l’ensemble des céréales qui s’élève à 10,5 milliards, du lait à 8,1 milliards ou des vins d’appellation d’origine contrôlée à 7,5 milliards.
Ces chiffres suffisent à rappeler au ministre de l’Agriculture, l’incapacité financière de nombreux éleveurs à supporter les conséquences de la sécheresse 2011 et l’achat de fourrages de substitution livrés à la spéculation.
A ceux qui parlent de compétitivité et de conquête de marchés, les 12,2 milliards de concours publics à l’agriculture et aux territoires ruraux rappellent que l’agriculture, soumise au libre-marché, reste sous perfusion énorme d’aides publiques.
Le projet de réforme de la PAC* 2013 porte une énorme responsabilité, quant à l’évolution et la répartition des revenus entre paysans.
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