Impossible de défendre le revenu des éleveurs.euses, tout en négociant le MERCOSUR !
La signature de cet accord, même amendé, est en totale contradiction avec les postions défendues par le Ministre de l'agriculture et de l'alimentation, Julien Denormandie, vendredi dernier, lors du comité de suivi des négociations commerciales. Le Ministre a pris position en faveur du revenu des éleveurs.euses dans la bataille des négociations annuelles, annonçant avec Bercy une intensification des « contrôles de la loi Egalim », voire un durcissement de la loi si rien n'évoluait sensiblement cette année.
Seule une politique publique cohérente pourra avoir un impact sur le revenu des paysannes et des paysans, en actionnant trois leviers :
- L'opposition absolue à tous les accords de libre-échange.
- La réécriture de la loi Egalim, afin d'interdire enfin l'achat des produits alimentaires en-dessous des prix de revient par la transformation et la grande distribution.
- Une PAC* réellement redistributive, qui soutient les paysan.nes et non les volumes de production ou le nombre d'hectares.
La question du revenu est l'objectif primordial pour vivre mieux, produire mieux, renouveler les générations et assurer la transition agroécologique. Or, impossible d'y parvenir sans remettre en cause le dogme de la concurrence et du libre échange, inhérent aux accords de libre-échange, qui tirent toujours les prix vers le bas.