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FRUITS ET LÉGUMES
01.03.2023

Fruits et légumes : le plan souveraineté laisse les producteur·trices seul·es face aux importations

La plan de souveraineté alimentaire pour la filière fruits et légumes, présenté ce matin au Salon de l’agriculture, manque complètement sa cible. Pourtant, le constant partagé est alarmant : 40% des légumes frais consommés en France sont importés et on atteint les 60% pour les fruits !

A ce constat, le ministère répond « compétitivité ». Nous voulons d'abord parler de revenu des producteurs et productrices. Il faut sortir de cette course à la compétitivité et s'engager sur la protection contre le libre-échange pour que la filière soit rémunératrice. C'est pourquoi, au cours de la concertation menée au sein de l'interprofession Interfel, la Confédération paysanne a porté sa proposition de prix minimum d'entrée. Ils seraient appliqués sur les fruits et légumes importés pour garantir aux producteur·trices une protection contre le dumping social intra-européen.

Aucun mot sur l'installation, pourtant cœur de la future loi d'orientation agricole, à destination des maraîcher·ères et des arboriculteur·trices alors que la souveraineté alimentaire ne pourra se construire sans des paysannes et des paysans nombreux.

Les 200 millions d'euros annoncés pour un plan pluriannuel, sans objectifs chiffrés pour l'autonomie de la filière est un comble. Ce plan repose sur de vieilles recettes (serres chauffées, rénovation des vergers…) qui ont fait la preuve de leur inefficacité pour endiguer cette progression des importations. Et financer de nouvelles béquilles chimiques ne redonnera pas un revenu aux paysan·nes. Or sans revenu toujours moins d'installation/renouvellement et donc pas de souveraineté alimentaire.

Enfin, s'agissant de l'alimentation, le ministère refuse de sortir de l'ornière de l'aide alimentaire, débouché pour les surplus de l'agro-industrie. La Confédération paysanne, avec d'autres, a proposé dans cette concertation de mettre en place la sécurité sociale de l'alimentation. Un contrat gagnant-gagnant pour le revenu et l'autonomie des producteur·trices et pour un accès à une alimentation locale, de qualité et choisie pour les citoyen·nes.

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