Pesticides : l'agriculture paysanne est porteuse de solutions alternatives
L'agriculture française reste très largement dépendante de l'utilisation des pesticides, au service du système agro-industriel. Pulvériser toujours plus de pesticides marque l'échec de ce modèle agro-industriel avec des conséquences très lourdes. En tout premier lieu pour les paysan·nes qui sont toujours les première victimes et subissent, plus que dans tout autre métier, des maladies professionnelles directement liées à l'usage des pesticides. Nombre d'études et de rapports documentent les niveaux alarmant de pollution de l'eau, la disparition de biodiversité ou encore la dégradation des sols ; cercles vicieux qui fragilisent la productivité et la santé de nos productions végétales.
L'agriculture paysanne est porteuse de solutions systémiques et agronomiques. L'agriculture paysanne garantit la souveraineté alimentaire à long terme. Elle permet d'économiser 19 milliards d'euros (1) pour soigner les maladies liées aux pesticides et à la malbouffe. Elle protège les zones de captage et donc l'inflation des factures d'eau des ménages. Elle contribue à réduire les effets de l'agriculture sur le climat. Et surtout, elle donne du sens au métier de paysan·ne et répond aux attentes des nouvelles générations conscientes de ces enjeux.
Les pesticides sont le bras armé de l'agriculture agro-industrielle et de la concurrence mondialisée. La Confédération paysanne est force de propositions pour sortir de cet engrenage avec des alternatives, des prix rémunérateurs et un accompagnement pour tous les paysan·nes.
(1) Étude publiée le 17 septembre 2024 par quatre organisations non gouvernementales et associations (le Secours Catholique - Caritas France, le Réseau Civam*, Solidarité Paysans et la Fédération française des diabétiques).