PASTORALISME : NOS POSITIONS
Pour un élevage pastoral paysan vivant et dynamique !
Le pastoralisme est une pratique d'élevage qui s'exerce sur des milieux dits « naturels » et très diversifiés : en zones humides, en garrigues, en sous-bois, dans des landes, sur des prairies naturelles, en alpages ou estives...
Il permet entre autres la valorisation de territoires difficiles et de surfaces agricoles sur lesquels aucune autre production n'est possible. Ceci, souvent dans un contexte local de déprise agricole. Compte tenu des enjeux majeurs autour de la biodiversité et du climat, la fin de l'élevage industriel sans lien au sol est indispensable. Tour comme rendre le maintien de l'élevage pastoral plus pertinent que jamais pour assurer la cohérence globale de nos systèmes agricoles.
Le pastoralisme repose sur un savoir-faire et une articulation permanente entre alimentation quotidienne du troupeau et gestion du pâturage pour un bon renouvellement des ressources pour les années suivantes. C'est un mode d'élevage respectueux du bien-être animal, de l'environnement et de l'humain, s'il est mené en adéquation avec les capacités du milieu, et dont les productions sont de qualité (viande, lait, fromage, laine, etc.). Le revenu des éleveur·euses reste cependant fortement dépendant des subventions.
L'activité pastorale, pratiquée sur 2,2 millions d'ha en 2018, est essentielle et apporte de nombreux services à la société : prévention des incendies, stockage du carbone, entretien des paysages et de la biodiversité, vitalité des territoires, etc.
Pourtant, le pastoralisme est en danger et est perpétuellement remis en cause par les politiques. De réforme en réforme de la PAC*, le pastoralisme paysan est progressivement éliminé, car, comme pour les autres productions agricoles, les aides n'étant pas plafonnées, c'est la course aux hectares. Silencieusement, des modifications d'attribution des aides PAC* jugées « à la marge » mettent en réalité en péril l'activité pastorale dans de nombreuses situations (SPL, ICHN*, etc.).
Le pastoralisme est aussi confronté à de nouveaux enjeux : le réensauvagement, la production d'énergie (photovoltaïque au sol), l'accaparement de ces surfaces pour les marchés carbone et biodiversité. Les terres pastorales, autrefois peu convoitées, risquent de devenir les nouveaux eldorados des marchés de la finance « verte ».
NOS REVENDICATIONS
Refuser que les pratiques pastorales deviennent les cautions du capitalisme vert et que les revenus agricoles dépendent de ces marchés.
crédits carbone et biodiversité, production d'énergie (photovoltaïque au sol) ou sanctuarisation, par des initiatives privées, au profit de la biodiversité ou de la vie sauvage (réensauvagement).
A visionner
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"Pourquoi la PAC* doit encourager le pastoralisme" |