COMMUNIQUE DE PRESSE
Le chevreau n’est pas un déchet ! Les éleveurs.euses le savent et ne payeront pas pour toute la filière !
22.03.2021Structurellement fragile, la filière chevreaux subit une crise continue depuis le printemps dernier. Celle-ci regroupe 5 000 éleveurs.euses pour 25 engraisseurs et seulement 3 abatteurs. Ce système segmenté et concentré est fragile face aux crises, archaïque face aux enjeux climatiques et de bien-être animal, et économiquement déséquilibré.
Du fait de l'opacité de la filière (prix, marges, coûts de production des abatteurs inconnus), l'éternelle guerre des prix entre les engraisseurs et les abatteurs a conduit à des arrêts temporaires de collecte de chevreaux dans les fermes. Face à cela, la FNENC (engraisseurs) et les trois abatteurs sollicitent un soutien financier des éleveurs.euses naisseurs.
La Confédération paysanne ne soutient pas une telle demande, car les éleveurs.euses soutiennent déjà la promotion de la viande caprine via une participation financière de l'Anicap, l'interprofession laitière. De plus, cette demande revient à désigner les éleveurs.euses laitiers comme les principaux responsables de la situation du « trop plein » de chevreaux et de leur mauvaise valorisation.
La Confédération paysanne propose à l'inverse de solliciter le soutien financier des industriels fabricants de poudre de lait, directement impliqués dans la chaîne d'engraissement.
Pour assurer un avenir au maillon engraisseur, la contractualisation avec les abattoirs devrait être solide et garantir leur protection. Quant à l'Etat, plutôt que de soutenir les politiques de développement des laiteries, il doit soutenir la valorisation de la production actuelle de viande caprine et exiger la transparence complète de ses acteurs.
Contacts :
Nicolas GIROD - Porte-parole de la Confédération paysanne - tél: 06 07 55 29 09
Denis PERREAU - Secrétaire national - tél: 06 88 80 75 48
Etienne HEULIN - Commission lait de chèvre - tél: 06 80 95 88 67
Caroline NUGUES - Chargée de communication - tél: 06 95 29 80 78