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COMMUNIQUE DE PRESSE

Loi EGAlim 2 : l'Etat doit prendre ses responsabilités

29.07.2021

Le ministère de l'agriculture a demandé aux interprofessions de se positionner sur la proposition de loi EGAlim 2 intitulée « Protéger la rémunération des producteurs », et ce, avant même son examen par le Sénat prévu pour septembre. En effet, presque chaque disposition de la loi sera « à la carte », les interprofessions pouvant choisir d'y faire souscrire leur filière ou non.

La loi EGAlim n°2 prévoit notamment l'expérimentation d'un tunnel de prix obligatoire dans les contrats des filières volontaires – c'est-à-dire lorsque les représentants des l'amont et de l'aval auraient été d'accord pour s'y contraindre au sein de l'interprofession. Cette proposition pourrait être intéressante, à condition d'une part qu'elle garantisse que le tunnel de prix payé aux producteurs ne descende pas en-dessous des coûts de production, et d'autre part qu'elle soit associée à une régulation des marchés et à un mécanisme de maîtrise des volumes qui contraindrait par exemple à une baisse concertée de la production en cas de chute des prix. Hélas, il n'en est rien !

Lancés en grande pompe en 2017 par le président de la République, les Etats généraux de l'alimentation et la loi EGAlim n°1 n'avaient eu aucun impact sur la rémunération des paysan.nes. Souvent citée comme une solution pour peser mieux face aux grandes surfaces, "l'organisation économique des producteurs", qui se matérialise actuellement par une concentration excessive des coopératives au profit de quelques acteurs, n'a jamais permis une revalorisation des prix. La loi EGAlim n°2 s'inscrit dans cette même utopie, qui consiste à croire que les interprofessions et des opérateurs privés "organisés", réunis autour d'un contrat, pourraient se substituer à l'État pour protéger la rémunération des paysannes et des paysans.

La Confédération paysanne condamne le choix du gouvernement de se défausser sur les interprofessions, les industriels et les grandes surfaces y bénéficiant d'un droit de véto absolu. Ces organisations ne peuvent donc pas être l'outil privilégié de revalorisation du revenu paysan.


Contacts :
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Denis PERREAU - secrétaire national - tél: 06 88 80 75 48
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