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COMMUNIQUE DE PRESSE

Plan loup : pas de « vraie adhésion » des éleveurs

27.03.2013

Contrairement aux affirmations du président du Groupe national loup qui fait état dans la presse d'une « vraie adhésion » des éleveurs au plan validé la semaine dernière, la Confédération paysanne est en désaccord avec le Plan loup. La « vraie adhésion » des éleveurs est une vue de l'esprit, qui ne correspond en rien à la réalité insupportable vécue sur le terrain. Cependant nous continuerons d'être présents au Groupe national loup pour faire entendre la détresse des éleveurs et faire reconnaitre l'absolue nécessité d'une régulation forte des populations de loups.

Si la possibilité de se défendre doit bien évidemment être laissée aux éleveurs quand leur cheptel est attaqué, les possibilités d'utiliser des armes à canons rayés pour prélever des loups est d'abord du ressort des agents publics et non pas une charge supplémentaire à infliger aux éleveurs ni aux bergers : ce n'est pas leur métier, bien souvent ils ne le souhaitent pas, ni ne le réclament.

Le plan ne prévoit absolument rien de ce que la Confédération paysanne a soutenu comme proposition lors de son élaboration, ni d'ailleurs ce qui a été dit par certains experts chevronnés. Le retrait du statut d'espèce strictement protégée doit être retiré et l'Etat doit se donner les moyens d'assurer lui-même les prélèvements au lieu de laisser reposer cette charge sur les éleveurs.

Les pouvoirs publics garantissent une protection règlementaire à outrance de ce prédateur[1], et refusent d'assurer la tranquillité nécessaire des éleveurs et de leurs cheptels face à cette agression. Ils esquivent depuis 20 ans, quelle que soit leur couleur politique, la question de la survie des élevages de montagne du sud-est et maintenant de ceux de tout le grand sud et de l'est du pays.

La politique de protection intégrale du loup par l'Etat nous condamne soit à cesser tout simplement l'élevage, soit à enfermer nos animaux dans des bâtiments d'ateliers hors-sol, avec des méthodes industrielles dont la société s'inquiète, voire se défie à différents titres. Le rôle de l'Etat est d'abord de protéger l'élevage de plein air, nourri surtout à l'herbe, ainsi que ses éleveurs garants de l'entretien et de la conservation de la nature et qui s'efforcent de vivre dignement de leur travail.

[1] On programme de prélever au maximum 24 loups sur une population de 300 animaux qui a une croissance annuelle de 19%, donc une croissance moyenne de 11%.


Contacts :
Olivier BEL - Responsable du dossier prédation - tél: 06 30 88 79 56
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