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COMMUNIQUE DE PRESSE

Pourquoi la Confédération paysanne n'a pas signé l'accord "filière animale"

Un accord « d’engagement de prise en compte des variations excessives des prix de l’alimentation animale dans les négociations commerciales » a été signé en grandes pompes sous l’égide du Ministre de l’Agriculture. La préoccupation officielle du Ministre était, objectif louable, d’intégrer l’augmentation des prix de l’alimentation pour bétail tout au long de la filière production animale. La Confédération paysanne ne s’est pas associée à ce qu’elle considère comme une simple opération de communication destinée à faire croire que les problématiques des paysans sont prises en compte. Que contient cet accord ? Rien de solide si ce n’est la promesse que « s’ouvre des négociations sur les conditions de vente en cas de forte variation des cours » des aliments pour bétail.

En clair, des gens se sont rencontrés pour se dire qu’ils sont d’accord pour se rencontrer à nouveau. La belle affaire !

A aucun moment les signataires de l’accord n’ont cru bon d’évoquer la situation des éleveurs qui connaissent une des pires crises de ces trente dernières années. A aucun moment le revenu des paysans n’a été pris en compte dans les réflexions et les discussions autour de cet accord. La situation des éleveurs est aggravée aujourd’hui de façon dramatique par la flambée du prix de l’aliment pour bétail et par la sécheresse qui se profile une nouvelle fois. A aucun moment les contractants n’ont pris l’engagement de revaloriser les prix pour tenir compte de ces conditions particulièrement difficiles. Pire, les représentants de la grande distribution et les transformateurs en ont immédiatement profité pour évoquer des baisses de prix à venir.

Voilà pourquoi la Confédération paysanne ne s’est pas associée à un accord qui ne réglera en rien la situation des éleveurs.