Gel : accompagner rapidement les urgences pour n’oublier personne

Si le Ministre a déclenché la procédure de calamité agricole, la gravité de la situation exige aussi des mesures d'urgence plus simples, plus rapides et accessibles à toutes et tous, notamment en termes d'avance de trésorerie. Il en va de la survie des productrices et producteurs qui ont perdu des mois de travail et d'investissement.
Le désarroi des paysan.nes face à ce nouvel épisode de gel, qui est pour certains le 3éme en quatre ans, montre une nouvelle fois l'insuffisance du système actuel d'indemnisation des événements climatiques de plus en plus graves et de plus en plus fréquents. Le Ministre de l'agriculture a d'ailleurs lui même reconnu ce matin que le système actuel – calamités agricoles et assurances privées – n'était pas efficient à court comme à moyen terme.
Alors qu'une réunion opérationnelle doit avoir lieu lundi prochain avec les filières, les banques et les assurances, la Confédération paysanne juge urgent de faire jouer la solidarité inter et intra filières et que le Ministre les pousse fortement en ce sens. A moyen et à plus long terme, c'est ce principe de solidarité qui doit désormais prévaloir dans la gestion des risques climatiques. C'est le sens de la proposition de la Confédération paysanne d'un fonds mutuel et solidaire. Ce fonds serait doté par une solidarité entre les différentes productions et au sein des filières - interprofessions, fournisseurs d'agroéquipements et d'intrants, transformateurs et grande distribution - parce que la production agricole bénéficie à toute la chaîne alimentaire !
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Risques climatiques : pour un fonds mutuel et solidaire